la fin de quelque chose

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Il y a ce grand souffle,

ce va et vient qui respire ,
qui parle et soupire ,
et engouffre des secrets.

L'eau poussée par les vagues,
se jette en tempête
sur la côte et puis se lasse,
retourne au loin, en marée basse...

L'horizon est marqué d'une ligne,
parfois un trait de lumière:
la fin de quelque chose
qui semble à portée de main,
mais qui s'enfuit toujours
quand on pense le saisir .

Autant rester debout
sur les rochers ,
à se laisser bercer de vent ,
fouetter par les embruns.

La mer est une étendue miroitante,
où l'on a peu de repères ,
en même temps fascinante,
mais peut-être avec
le sentiment d'une perte .

Il y a sans doute dessous
des paysages, des cratères
des rivières noyées,
dont on ne saura jamais rien.

C'est la fin d'une existence :
une limite imposée
par la nature même des choses :
la découpe précise des côtes , sur la carte,

contredit l'immensité des océans
à la façon d'un au-delà:
une sorte d'infini,
où on ne peut s'aventurer
qu'à ses risques et périls,

si on quitte la terre ferme
pour un mirage
qui se déplace avec l'horizon .

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RC - oct 2018