La flemme

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J'ai la flemme de tout, de me mettre debout. Je voudrait tellement bouger mais je suis immobilisée. Comme si je pouvais réussir ma vie allongée dans mon lit. Comme s'il suffisait de rêver pour y arriver. A chaque instant, je me me dis que j'ai le temps, c'est moins effrayant. Je prépare mon avenir pour le meilleur mais pas pour le pire, j'ai arrêté de lire mais pas d'écrire, ça va suffire ? Dans le cas échéant, j'ai pas d'autre plan puisque apparemment, on peut se contenter d'être croyant pour aller de l'avant. Je ris jours et nuits, il parait que ça peut aider. Ma fin je l'imagine bien comme dans les bouquins américains, dans un pale scandale. Je regarde mon monde se dégrader, j'entends les vieux critiquer ce qu'ils nous on donné, mais je ne peux rien changer, ce qui est fait est fait. Je me promène dans une arène avec peine, ou la sincérité est feinte, et la nécessité crainte, ou l'avenir fait rire. Dans une société égoïste, extrémiste, matérialiste, tantôt idéaliste, tantôt défaitiste. On condamne notre génération, on nous prend pour des cons qui recherche a tous prix des sensations. Mais c'est nous le futur ! Il n'a peut être pas fière allure, plus riche en aventure et en friture, moins de fracture et de procédures, c'est pas si obscure ! On continue sur des terres méconnues, ou nous ne sommes pas les bienvenus. Tu crois quoi ? On se généra pas, on changera les lois. Qu'est ce que ça peut vous faire ? Vous ne serez pas tous centenaire, encore moins contestataire, ça sera une nouvelle ère, c'est clair. Mais, je ne pense pas a tout ça, non je m'en fou pas, je ne sais juste pas si ça me conviendra.

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