Le défi de la maison hantée
Caïn Bates
J'ai entendu parler pour la première fois de la « No End House » de la bouche de l'ami d'un ami. Il m'a dit que c'était une maison hantée légendaire, la plus grande et la plus effrayante de tout le pays. Tout le monde en a entendu parler, mais personne ne sait exactement de quoi il s'agit. Mon ami m'a dit qu'il l'avais trouvée.
Ses règles sont simples: on paye 20€ pour entrer. Le bâtiment contiens 9 chambres en tout. Si on atteint la chambre finale, on gagne 500€, Jackpot. Le seul problème est que personne n'a fini cette attraction. C'est pourquoi elle s'appelle la « No End House ».
Il m'a assuré qu'il a essayé et s'est enfui lamentablement. Cette maison est située a quatre kilomètres de la ville. Il a piqué ma curiosité, et je lui ai dit que j'aimerais aller jeter un œil. Quand j'ai voulu sortir, il m'a pris par le bras, et il a essayé de me convaincre de ne pas aller dans cette maison. Il a prétendu qu'elle n'était pas naturelle, qu'elle contenait des choses que personne ne devait voir, et infligeait des choses que personne ne devrait avoir à endurer. Je ne l'ai pas cru, et je ne comprend pas pourquoi il a essayé de m'empêcher d'aller la voir. Gagner 500 balles en finissant une maison hantée me semble être trop beau pour être vrai.
La nuit suivante, j'ai suivis sa carte, et je suis arrivé à la « No End House » juste avant que le soleil ne se couche. J'ai immédiatement sentit quelque chose de bizarre avec ce bâtiment... J'ai eu un petit pincement à l'estomac. Depuis l'extérieur, il n'y avait rien d'effrayant, mais pour je ne sais quelle raison, je ne me sentais pas à l'aise. Et ce sentiment d'inconfort se fit de plus en plus intense au fur et a mesure que j'approchais de cette bâtisse et que j'ouvrais la porte.
À l'intérieur, tout semblait normal, comme un hôtel décoré pour Halloween Il y avais un panneau sur lequel on pouvais lire « Déposez 20€ sur le plateau et entrez dans la chambre n°1. Huit autres suivront. Arrivez a la fin et gagnez 500€ !» Avec un gloussement d'angoisse, je dépose l'argent sur le plateau avant de rentrer dans la chambre.
La 1ère chambre était nulle... C'en était presque amusant. On dirait un train fantôme pour enfants, avec les silhouettes blanches de fantômes et des zombies mécaniques qui font des petits mouvements quand on passe devant. Je passe a travers les fausses toiles d'araignées et je passe a la chambre suivante.
Après mon entrée dans la 2nde chambre, j'ai fini dans un brouillard. Une fausse chauve souris surgit et fais des cercles répétitifs. Une petite musique d'Halloween se fait entendre en fond. Je passe devant des jouets-rats qui courent sur le sol et passe a la chambre suivante.
En apparence, la chambre 3 semblait parfaitement normal, une pièce simple. Elle était vide, avec une chaise de bois au milieu et une lampe dans le coin projetant l'ombre de la chaise contre le mur. Il m'a fallut quelques minutes pour comprendre que quelque chose n'allait pas avec cette pièce: il y avais plus d'ombres que d'objets dans la pièce. Je pouvais voir clairement l'ombre de la chaise contre le mur, mais il y avais une ombre de plus sur celle-ci alors qu'il n'y avais rien sur la chaise. Et quand j'ai regardé a mes pieds, je n'avais pas d'ombre. À ce moment, je sentis quelque chose agripper mon cœur, et mon courage disparu. J'ai essayé d'ouvrir la porte par laquelle je venais d'entrer. Imaginez ma surprise quand j'ai vu qu'elle était verrouillée. Ma seule option était d'ouvrir l'autre porte et d'aller en avant, plus loin dans la maison.
La 4ème chambre était la plus dure a décrire. Aucune lumière, et la porte s'est fermée derrière moi, me laissant dans le noir complet. Je ne pouvais rien voir, et j'avais trop peur pour bouger. Je n'ai pas peur du noir et je n'en ai jamais eu peur, mais il y avait quelque chose dans cette obscurité qui me terrifiait... Les ténèbres ne peuvent être décrites, c'est l'absence de tout. Je n'entendais qu'un silence de mort. Je n'entendais même pas mon propre souffle. C'est le son de la mort. D'un coup, le silence a été brisé par un long bourdonnement. Mes poils se hérissèrent et je sentis quelque chose passer derrière moi. Je me suis retourné, mais cela ne sers a rien, on ne voit rien dans les ténèbres. Le bourdonnement devint de plus en plus proche et intense. Je sentais que quelque chose étais proche. Quelque chose brillais dans les ténèbres et s'approchait. Je n'ai jamais connu une telle peur auparavant. Je n'avais pas peur de mourir. J'avais peur de ce qu'il m'arriverait si je vivais. J'avais peur que cette chose dans les ténèbres sois la pour moi. Le bourdonnement allait crescendo. Pendant quelques secondes, il y eu un grand flash dans la pièce, puis elle replongea dans les ténèbres.. Elle était vide, le bourdonnement n'était pas un animal sauvage. Je vais me couvrir les oreilles et foncer tout droit. Mes mains cherchaient la porte à l'aveuglette et, quand je l'ai trouvée, je suis entré dans la 5 ème chambre.
En regardant le ciel, je fus surpris: elle était couverte d'arbres. Les branches arrivaient au niveau de ma tête et la pièce semblait extrêmement grande. C'est comme si j'étais au milieu d'une immense forêt. Le sol était plein de buissons et de racines. C'était impossible de savoir où était la sortie. En m'enfonçant dans la forêt, j'entendais des bruits d'oiseaux et d'insectes. Je les entendais, mais je ne pouvais les voir. Je continuais d'espérer que la prochaine porte se trouve derrière le prochain arbre que je verrais. Après quelques temps, j'entends un bourdonnement et je sens quelque chose sur mon bras. Je pensais que ça allait partir, mais quelques secondes plus tard je sentis une dizaine d'insectes sur mon bras. Ils allaient et venaient, sur mes bras et mes jambes, et parfois sur mon visage. Je secouais vivement mes bras, mais ils refusaient de partir, ils s'agrippaient a moi. En regardant mes membres, je ne voyais aucun insecte, mais je les sentais sur ma peau. Je me roulais au sol, espérant les écraser, mais cela ne servais a rien. J'ai commencé a ramper, sans savoir où j'allais. L'entrée n'était nulle part ou je pouvais la voir et je devais trouver la sortie. Après des heures, mon corps épuisé abandonna tout espoir. À ce moment, j'entendis un autre bourdonnement, comme celui d'avant, venant d'en face de moi. Je forçais pour agripper un arbre pour m'aider à me relever et pour tenir sur mes deux jambes tremblantes. Je vis alors la porte, elle était à quelques pas seulement, mais couverte de ronces, la rendant presque invisible. Je tombais dessus, ma tête contre la porte marquée 6, ma main prit la poignée en tremblant. Le fredonnement était tel que je ne pouvais pas m'entendre penser. Je ne pouvais qu'aller en avant.
La chambre 6 étais la suivante, et c'était l'enfer. J'ai fermé la porte derrière moi. Mes yeux fermés et a moitié sourd. Le bourdonnement m'entourait toujours. Dès que la porte fût verrouillée, le bourdonnement se tut. J'ai ouvert les yeux et la porte n'était plus là. La porte que je venais de fermer n'était plus là. J'ai regardé autour de moi, choqué. Cette chambre était identique à la chambre n°3: la même chaise et la même lampe. La seule différence est que cette fois ci, il n'y avait aucune porte, et celle par laquelle je suis entré n'était plus là. Comme je l'ai dis auparavant, il n'y avait aucune issue. Je pense avoir succombé à la folie dès cet instant. Je n'ai ni crié, ni émis le moindre son. J'ai commencé à griffer le mur. Il était solide mais la porte devait bien être quelque part. C'est tout ce dont je me souviens, je griffais le mur là où était la porte. Je le griffais de toutes mes forces, et je me sentais tomber à genoux. Je savais qu'elle était là. La porte est là, je sais qu'elle est juste là, je sais que je n'ai qu'a passer ce mur.
« Hey, ça va ?!»
J'ai sursauté et me suis retourné d'un coup. Je laisse le mur derrière moi et je vois ce qui me parle, et je regretterais toujours ce geste. Il y avait une petite fille. Elle avait l'air d'être gentille et douce. Elle portait une robe blanche qui descendait à ses chevilles. Elle avait de long cheveux blonds qui arrivaient au milieu de son dos. Elle avait une peau blanche et des yeux bleus. Mais en elle était la chose la plus effrayante que j'ai vu, et je sais que rien dans ma vie ne sera un jour aussi troublant que ce que j'ai vu en elle. En la fixant, je voyais autre chose. C'était quelque chose qui ressemblait à une bête. Cette chose avait un corps humain, de la largeur habituelle et couvert par les cheveux, mais sa tête n'était pas humaine mais semblait plus être celle d'un bélier avec un museau de loup. Il avait les épaules découvertes, mais le reste étais couvert d'une fourrure noire. Ce n'était pas le diable, mais c'est la chose qui y ressemble le plus. J'étais terrifié. L'homme-bête et la petite fille en face de moi... Ils étaient la même chose. Ils étaient au même endroit, mais semblaient dans deux dimensions différentes. Quand je voyais la bête, je voyais la fille. Quand je voyais la fille, je voyais la bête. Je ne pouvais rien dire. Je pouvais à peine regarder. Je n'ai jamais eu aussi peur que quand j'étais enfermé dans la chambre 4. Je suis resté immobile. Aucune issue. J'étais piégé avec ça. Et ça parla a nouveau.
« Tu dois écouter... »
Quand ça parlait, j'entendais les mots de la petite fille, mais la créature parlait avec une voix que je ne saurais décrire. Il n'y avait aucun autre son. La voix de la bête se répétait dans ma tête encore et encore et encore... je l'approuvais. Je ne savais pas quoi faire. Je devenais fou, et je ne pouvais m'arrêter de fixer cette chose en face de moi. Je tombais au sol. Je voulais m'évanouir, mais la pièce ne voulais pas me laisser faire. Je voulais que ça se finisse. Je repris mes esprits, mes yeux étaient ouverts et cette chose étais accroupie devant moi. Courant sur le sol en face de moi, je vis un des rats électriques de la seconde chambre. La maison se joue de moi... mais pour je ne sais quelle raison, voir ce rat m'a fait reprendre mes esprits comme si on m'avait soigné, et je regardais autour de moi. Je devais partir d'ici. J'étais déterminé à partir de cet endroit et de l'oublier à jamais. Je sais que cette chambre est l'enfer, et je ne suis pas prêt à y résider. Le moment n'est pas encore venu. J'ai d'abord fais bouger mes yeux pour chercher le moindre signe d'ouverture. La chambre n'est pas très grande, et j'en ai fait rapidement le tour. Le démon me nargue, sa voix deviens plus nette quand il se tourne vers moi. J'ai mis mes mains sur le sol et je me suis mis a genoux, et j'ai commencé a regarder le mur derrière moi. J'ai vu quelque chose que je ne pouvais croire. La forme était derrière moi, je sentais son souffle sur ma nuque, mais mon esprit ne se détournait pas. Je refusais de me retourner. Un large rectangle de bois étais en face de moi, incrusté dans le bois, avec un morceau qui ressortais au centre. En face de mes yeux je voyais un large 7 incrusté dans le bois. Je sais ce que c'est: la porte de la chambre 7 était juste là où se trouvait la porte de la chambre 5 tout à l'heure. Je ne sais pas comment je l'ai fait, peut être a cause de mon état d'esprit tout à l'heure, mais j'ai créé la porte. Je sais que je l'ai fait. Dans ma folie, j'ai créé avec mes ongles ce dont j'avais le plus besoin: une sortie à cet enfer. La chambre 7 était fermée. Je savais que le démon était derrière moi, mais il ne pouvait pas me toucher. J'ai fermé les yeux, et j'ai posé mes mains sur le 7 en face de moi. J'ai poussé. J'ai poussé du plus fort que je le pouvais. Le démon criait dans mes oreilles. Il me disait que c'était la fin, mais que je n'allais pas mourir, j'allais vivre dans la 6ème chambre pour toujours avec lui. Je ne pouvais pas. J'ai poussé et crié a vider mes poumons. Je savais que je poussais peut être contre un mur. J'ai fermé les yeux et j'ai crié. Le démon était parti. J'étais laissé au silence. Je regardais les alentours pour voir dans quelle pièce j'avais atterri et a quoi elle ressemblait: juste une chaise et une lampe. Je ne pouvais pas le croire, mais je n'avais pas de temps. Je me tournais vers le 7 et j'ai bondit en arrière: ce que je voyais étais une porte. Pas celle que j'ai créé, mais une vraie porte normale, avec un grand 7 dessus. Mon corps tremblait. J'ai tourné la poignée, en restant immobile, sans ouvrir la porte. Je voulais partir de la 6ème chambre. Mais si ce n'était que la 6ème, que me resservais le reste? Je suis resté comme ça une heure, et au final, dans une grande inspiration, je suis entré dans la chambre 7.
Je suis tombé, la porte m'a épuisé physiquement et mentalement. La porte derrière moi s'est fermée, et j'ai réalisé alors où j'étais: j'étais dehors. Pas dehors comme dans la chambre 5, mais vraiment dehors. Mes yeux piquaient. Je voulais pleurer. Je m'écroule et essaie, mais je n'y arrives pas. J'étais enfin sorti de cet enfer. J'en avais rien a foutre du prix qu'ils avaient promis. Je me retourne et remarque que la porte que je viens de prendre est l'entrée. Je me dirige vers ma voiture, pensant qu'une douche me ferais le plus grand bien une fois à la maison. En arrivant chez moi, je n'étais pas à l'aise. La joie d'avoir quitté cette maison étais partie, et j'avais de nouveau une boule au ventre. Je pensais que c'était un « résidu » de cette maison hantée, et je n'y prêtais pas attention en reprenant ma route vers la porte d'entrée. Je suis entré directement dans ma chambre. Sur mon lit se trouve mon chat, Baskerville. Il est la première chose vivante que j'ai vu de la nuit, et la première chose que j'ai fait a été de le caresser. Il s'est mis a feuler et à me griffer la main. Il n'a jamais fais ça avant. J'ai pensé « Bah, il se fait vieux, c'est normal». Je me dirigeais vers la douche et me préparais pour une nuit sans sommeil. Après ma douche, je me suis dirigé vers la cuisine pour me préparer quelque chose à manger. J'ai descendu les escaliers et suis passé devant la chambre familiale Ce que j'y ai vu restera pour toujours gravé en moi: mes parents étendus au sol, nus et couverts de sang. Ils étaient mutilés au point qu'on pouvait à peine les identifier. Leurs membres étaient à coté de leurs bustes. Leurs têtes étaient placées sur les bustes et me fixaient. Le pire, c'est qu'elles souriaient, comme si elles étaient heureuses de me voir. J'ai vomis et suis resté dans la pièce. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ils ne vivent pas avec moi... J'ai alors vu une porte qui n'étais pas censée être là. Une porte avec un 8 écrit avec du sang.
J'étais resté dans la « No End House ». Je n'étais pas dans la chambre familiale mais dans la 7ème chambre. Ce n'étaient pas mes parents, même s'ils leurs ressemblaient énormément. La porte marquée du 8 était dans la chambre. Derrière les corps mutilés en face de moi. Je savais que je devais y aller, mais mon corps abandonnait. Les sourires des têtes coupées me torturaient l'esprit, et je vomis a nouveau. C'est alors que le bourdonnement revint. Il était bien plus fort et faisait trembler les murs. Le bourdonnement me motiva a continuer. J'ai commencé doucement à avancer, me rapprochant de plus en plus de la porte et des corps. Je pouvais à peine rester debout, marcher sans aide. Et plus je me rapprochais des cadavres de mes parents, plus je me sentais proche du suicide. Les murs tremblaient et semblaient sur le point de s'écrouler, mais les têtes me souriaient toujours. Leurs yeux me suivaient au fur et a mesure que je me rapprochais. Je passe entre les deux corps, a quelques mètres de la porte. Les mains démembrées semblaient accrochées aux tapis. Les visages continuaient à me suivre et a sourire. Je marchais plus vite, une nouvelle peur m'envahit: je ne voulais pas les entendre parler. Je ne voulais pas entendre des choses effrayantes de la bouche de mes parents. Ils commencèrent à ouvrir leurs bouches et les mains agrippèrent mes jambes. Dans une course désespérée, je passais à travers la porte avant de la claquer pour la fermer: Chambre 8.
J'en ai assez. Après tout ce que j'ai vécu, je sais que cette maison pourrait me donner envie de mourir. Il y avait des choses que je n'étais pas prêt a affronter. J'ai sous estimé la maison, et je ne me serais jamais attendu a ce que me resservais la chambre 8. J'ai toujours du mal à croire ce que j'y ai vu. Encore une copie des chambres 4 et 6, mais un homme était assis sur la chaise cette fois. J'étais de plus en plus effrayé en réalisant petit à petit que c'était moi. Personne ne pouvais autant me ressembler. C'était moi, David Williams. Je m'approchais, j'avais un regard plus assuré. Il leva le regard, les larmes aux yeux.
«S'il vous plaît », supplia-t-il, « pitié, ne le faites pas, ne me faites pas de mal
- Quoi?!» ai-je demandé, « Qui es-tu?! Je ne te ferais aucun mal.
- Si, tu le fera....» il sanglote « Tu vas me faire mal, et je veux pas » il se débat sur sa chaise pour s'échapper mais n'y parviens pas. Il semble très pathétique, comme je l'ai été avant. Il m'est identique en tout points.
- Ecoutes, quel est ton nom?! » J'étais a quelques mètres de lui. C'était la plus bizarre des expériences, approcher et se parler a sois même. Je n'avais pas peur, mais ça viendra bientôt. « pourquoi es-tu...
- Tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, si tu veux partir tu vas me faire mal...
- Pourquoi dis-tu ça?! Écoutes, calmes toi, OK?! On va voir comment.... » et alors, je vis quelque chose. Ses vêtements étaient identiques, a part pour un chiffre 9 sur son T-shirt.
- Tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, ne le fais pas, s'il te plaît, tu vas me faire mal... »
Je ne pouvais pas quitter des yeux le chiffre 9 sur son buste. Je sais exactement ce que cela veux dire. Les 1ères portes étaient simples et plates, mais maintenant elles sont bien plus ambiguës. Le n°7 sur le mur, le 8 avec le sang de mes parents mais le 9.... C'était une personne, une personne qui n'était autre que moi.
« David ?!» ai-je demandé.
- Oui... tu vas me faire mal, tu vas me faire mal, ne le fais pas, par pitié, tu vas me faire mal...»
Il continue de se balancer. Il a réagi a David. Il est moi. Même dans la voix. Mais ce 9... J'ai observé les alentours pendant quelques minutes pendant qu'il se débattait. Comme dans la chambre 6, la porte par laquelle je suis arrivé a disparu. Cette fois ci, gratter le mur ne m'amènera nulle part. J'ai observé les murs et la chaise et regarder s'il y avait quelque chose. Ce fut malheureusement le cas. Sous la chaise se trouvait un couteau, avec une étiquette: « pour David de la part de l'équipe de la No End House ». La boule dans mon ventre était revenu après avoir vu quelque chose de sinistre dans cette étiquette. Je ne voulait pas prendre le couteau sous cette chaise. L'autre David se mit à sangloter. Je me posais des questions sans réponses: qui l'a mis ici?! Comment ont-ils eu mon nom?! Je m'accroupis sur le sol en bois froid et je me regardais assis. La maison et son équipe se jouent de moi. Mes pensées sont tournées vers mon ami, et je me demande jusqu'où il a été. Je me demande comment il aurait réagi, s'il avait été aussi loin que moi, face à son double?! Mon double se balance sur sa chaise, encore et encore. J'ai chassé toutes pensées de ma tête et je pris le couteau. L'autre David ne bougea plus.
« David, dit-il timidement, qu'est-ce que tu as en tête?!»
Je me suis levé avec le couteau
«Je me sors d'ici »
David resta assis sur la chaise, d'un calme presque religieux. Il me regardais bizarrement. Je ne savais pas s'il voulais rire ou m'étrangler. Il se lève tout doucement et ne bouges plus, face a moi, c'était étrange. J'ai agrippé fortement le couteau. Je ne savais pas quoi faire de lui, mais je savais que j'allais devoir faire quelque chose.
«Maintenant» sa voix semblais plus grave que la mienne. « Je vais te faire mal. Je vais te faire mal et te garderais ici »
Je n'ai pas répondu. Je l'ai plaqué, je lui ai monté dessus, couteau en main et prêt à l'achever. Il me regarda, terrifié. C'est comme si je me regardais dans un miroir Le bourdonnement revint alors, long, distant, mais je le sentais dans tout mon corps. Mon double me regardais, et je le regardais. Le bourdonnement se faisait de plus en plus proche et fort. En un mouvement, j'ai baissé le couteau. La chambre devint noire et je me sentit tomber... tomber... tomber...
Les ténèbres autour de moi n'étaient pas comme tout ce que j'avais connu avant. Même les ténèbres de la chambre 3 n'étaient pas proche au point de m'engloutir. Je me sentais tomber de plus en plus. Je me sentais lourd dans ces ténèbres. Une grande vague de tristesse m'envahit. J'étais perdu, déprimé et seul. Le rictus des cadavres de mes parents achevèrent mon esprit. Je sais que ce n'étais pas réel, mais je ne sais plus ce qui l'est et ce qui ne l'est pas. Il ne me restais que la tristesse. Je suis resté dans la chambre 9 pendant ce qui m'a semblé plusieurs jours. La dernière chambre. C'est bien ce que c'était censé être: la fin. La fin de la « No End House ». Elle avait une fin, et je l'avais trouvée. J'ai abandonné à partir de ce moment là. Je savais que j'allais rester ainsi pour toujours. Seul, dans les ténèbres. Pas même un bourdonnement pour rester sain d'esprit. J'ai perdu tous mes sens. Je ne me trouvais plus. Je n'entendais plus rien. Le toucher était inutile ici. Je cherchais un goût avec ma bouche, mais je n'avais rien. J'étais complètement perdu. Je savais où j'étais, en Enfer. La chambre 9 est l'Enfer. À ce moment, je vis une lumière. La fameuse lumière au bout du tunnel. Je commençait à sentir le sol sous moi, et j'attendais. Après un moment pour récupérer mes sens, je marchais doucement vers la lumière. En m'approchant, je vis que c'était un espace entre deux lourds rideaux. J'écarte ceux-ci et je retrouves où je suis. Dans l'entrée de la No End House. C'est comme je l'avais laissée, avec les décorations d'Halloween. Après ce qu'il s'est passé cette nuit, je voulais être sur de l'endroit où j'étais. J 'ai observé, et il n'y a rien de différent. Sur le bureau étais une petite enveloppe blanche avec mon nom écrit à la main dessus. Très curieux, je l'ouvre prudemment. A l'intérieur, une lettre:
« Félicitations, cher Mr Williams! Vous avez terminé la « No End House»! Veuillez accepter ce petit cadeau de notre part pour votre exploit. Nos amitiés, l'équipe de la No End House. »
Dans l'enveloppe se trouvais aussi 5 billets neufs de 100€ .J'ai commencé à pousser un petit rire, un rire hystérique. Je ne pouvais m'arrêter, j'ai ris pendant des heures. J'ai ris en allant à ma voiture, en conduisant jusqu'à chez moi et en me garant. J'ai ris en arrivant dans ma cour, j'ai ris en marchant vers ma porte et j'ai ris en voyant le nombre 10 sur la porte.
bien vu et " imagé".. il y aurait de quoi construire un petit film.. ( en sortant du cinéma, on verrait peut-être marqué 11 )
· Il y a plus de 6 ans ·rechab
Et moi derrière la porte :)
· Il y a plus de 6 ans ·Caïn Bates
Le texte est tout simplement prenant !
· Il y a plus de 6 ans ·lunaloona
Merci, je me suis un peu perdu pendant l'ecriture mais finalement il rends plutôt bien :)
· Il y a plus de 6 ans ·Caïn Bates