La maison qui brûle

Ils auraient tout donnés l’un pour l’autre pourtant tout à très vite tourner en un jeu sadique.
Ils se connaissaient parfaitement ; dans cette veille maison abandonné où ils allaient jouer ensemble quand ils étaient enfants, les murs les regardent aujourd’hui comme des étrangers. Le plancher craque sous leurs pas sans les reconnaitre et les portes tentent de résister à leur intrusion.
Leur passé les a oubliés.
Les deux enfants se regardent silencieusement. Ils ne se reconnaissent pas non plus dans ces corps d’adulte. Leurs esprits sont saturés des névroses des grands et leurs regards se perdent.
La maison tremble sans un bruit. Les murs se déshabillent de leur tapisserie et d’une pièce lointaine parvient le son d’un miroir se décrochant de son mur pour se briser sur le sol.
Les clous se libère alors du plancher un à un. Les plafonniers cèdent de partout et très vite le vacarme  se repend dans la maison. On l’entend grincer, craquer et se déchirée. Les peintures tombent des murs et les meubles s’enflamment.

Au milieu des flammes, au fond de leurs yeux, les deux enfants se sont retrouvés au-delà des mensonges pendant qu’autour d’eux la maison s’effondre peu à peu.

Plus rien n’est comme avant et plus jamais ne le sera ;

la maison brûle comme de l’amour dans leurs cœurs.

[Mudz]