La mauvaise foi

La mauvaise foi commence très tôt. C'est le gosse, piqué la main dans le pot de confiture, qui clame : « C'est même pas moi ! »

Puis, elle continue en vieillissant, quand le pli est pris. C'est le mari infidèle, piqué la main au panier de sa maîtresse, qui dit : « Quoi, chérie, une fille, où ça ? Ah, celle-là ! Oui, elle, je ne la connais même pas ! »

Donc, la mauvaise foi, c'est contre toutes vraisemblances, ne jamais reconnaître ses torts.

Alors qu'être de bonne foi, c'est assumer. « Maman, j'avais trop faim ! » « Chérie, t'as vue, elle est jeune et jolie, non ? »

La bonne foi peut susciter un sursaut d'orgueil, la bêtise de se défendre qui refait surface.

« Maman, j'avais trop faim, car tu m'affames ! »

«  Tu peux être fier d'avoir un mari capable de séduire encore pareille beauté ! »

On en revient à la mauvaise foi avec en prime, le reproche ou la goujaterie.

Donc, rester sur une mauvaise foi d'emblée est plus simple. J'ai pour principe de toujours dire NON à toutes requêtes, « car comment dire non, quand on a déjà dit oui ? » ça, je l'ai piqué à un auteur sur ce site, mais je ne me souviens plus duquel, donc pardon à tous ! Je trouve cette phrase tellement sensée et logique, je n'ai pu résister à la voler.

Une autre particularité de notre personnalité : la bile ! La bile  dans la gorge à un gout dégueulasse en bouche et pire à régurgiter. La bile engendre la haine, le sentiment le plus noir de l'âme humaine. Je n'aime pas utiliser le terme « d'âme », car je ne sais pas réellement ce qu'il recouvre exactement, pourtant, pour se représenter les atrocités que la haine a pu perpétrer à travers le Monde, je ne trouve que ce terme d'approprié. Un avilissement de toutes les qualités que l'on aurait encore pu prêter à ces putains d'êtres humains sur cette putain de Terre.