La mélodie du mensonge.

Un tiraillement, un empêchement, un encombrement,

Les mots égarés s’écoulent de ta bouche,

Le sens esquive, début de fuite dans tes discours,

Les hésitations dénudées cultivent ton inspiration,

Les promesses se bousculent dans l’abîme de tes hasards,

Une présence de l’absence survit dans ton miroir,

Le temps t’emporte dans l’insolence amère de ses soupirs,

Et toi, tu souris encore dans l’ombre de tes dires.

Une imprécision, une obstruction, une appréhension,

Les faux-semblants épousent le doute,

Le contenu côtoie naturellement la déraison,

La vérité prend une pause dans la fluidité de tes notes,

Les excuses se pardonnent et dissimulent pour exister,

Une romance terrifiante fait le tour de ton identité,

Le temps te décompose dans l’obscurité des hypothèses,

Et toi, tu t’affirmes dans un enchevêtrement de thèses.

Une solitude, une habitude, une attitude,

Les contradictions se heurtent dans tes propos,

L’incohérence borde instinctivement l’impossible,

L’exactitude se perd dans les méandres de ta conscience,

Les prétextes consolent les blessures de ton inconsistance,

Un enfer d’arguments, agrément d’une sombre pénitence,

Le temps t’éloigne dans les illusions de tes certitudes,

Et toi, tu t’enfonces dans l’évidence de la turpitude.

Une déchéance, un contresens, une insistance,

L’imposture se rassure dans l’arrogance de tes formules,

Le discernement se suicide dans l’assurance de tes impressions,

La justesse ne trouve plus sa place dans cette cacophonie d’errances,

Les subterfuges communiquent dans l’amertume des apparences,

Un piège de motifs, reflet de ton manque de substance,

Le temps achève l’authenticité dans la vulgarité de tes songes,

Et toi, tu chantonnes inlassablement la mélodie du mensonge.

(10 Juin 2013) Vanessa Dylan.