La pluie sur nos joues

christinej

L'illusion d'un bonheur futile

Sur le bord d'une fenêtre, docile,

Attend les minutes d'un temps reptile.

 

Un rayon de soleil paresseux, traine.

Un nuage se tord, défrisant sa laine.

Une perle d'eau éclate et les autres à la chaine.

 

La vitre respire près de nos visages

Une buée de tableau pour enfants sages,

Elle rend flou un extérieur de sombres présages.

 

Les yeux fatigués d'essayer d'imaginer,

Un bleu poudreux, derrière le vent givré

Se ferment sous le voile d'un sommeil amidonné.

 

Derrière les paupières, une porte cède,

Sur les maux du jour, un simple remède,

Un baume de plénitude, un douillet plaid.

 

On étouffe les bruits, sous le silence de la nuit.

On caresse l'illusion que le gris est un noir amaigri,

Que l'inconstance de cette promenade, n'est pas une folie.

 

Alors, on lâche prise, sur cette pente inconnue.

On tombe au fond de soi, dans ce livre perdu.

Grimoire de souvenirs, listes de vœux, l'âme nue.

 

Une psyché, nous regarde avec des yeux d'enfant.

Le temps passe sa main sur nos cheveux blancs

On avait tant de rêves, avant de devenir grands.

 

Il pleut maintenant une nuée de regrets.

Les yeux embués, encrassés d'espoirs feux follets.

On regarde tristement la pluie délaver nos secrets.

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