la réalité de mon imagination

Audrey Linssen

 92ème jour

Encore une nuit où mes pensées s'agitent, je rêve en 3 dimensions, je fait encore partie de cette histoire qui semble assez intéressante encore une fois. Soudain, la réalité me rattrape, le réveil sonne.

Je descend prendre un déjeuner et attrape une feuille de papier. À l'instant où je commence à écrire mon rêve, le souvenir est de plus en plus flou. Les idées s'assombrissent, je ne me rappelle plus. Encore une fois, j'ai manqué l'idée du siècle me dis-je ;Ou pas! Comme d'habitude, je reste devant cette page blanche. J'écris, j’efface, j'écris à nouveau, indéfiniment jusqu'à ce que mon crayon ne me suivent plus. Je l'aurais encore usé jusqu'au dernier copeau de bois. Où est ma gomme d'ailleurs? elle aussi m'a quitté ? C'est le signe qu'il est l'heure d'aller se coucher, encore. Comme si c'était la seule chose que je pouvais faire. Comme chaque jours, depuis plus de 6 mois, l'inspiration ne vient pas. Je continue pourtant à me lever, à essayer de me rappeler ce que j'ai rêvé. Je ne perds pas espoir bien que je pense que l'espoir m'ait quitté.

93ème jour

Le réveil sonne. J'ai les idées bien claires. Je me dépêche d'attraper mon crayon et commence à écrire. Oublions le déjeuner aujourd'hui, je dois me libérer l'esprit.

Après 2 longues heures ininterrompues d’écritures, je suis enfin parvenu à écrire mon chef d’œuvre ! Non mais sérieusement ? Vous y croyez ? Non ? Vous avez raison ! Moi non plus je n'y crois pas. Mais j'ai écris ! Oui oui ! J'ai écris un beau petit plan qui, pour une fois, ne me parait pas trop mauvais. Je vais le laisser de côté et je verrais s'il tient toujours la route demain. En attendant, j'ai toute la journée devant moi pour me changer les idées. Je pense que je vais appeler mon amoureux. J'espère qu'il se rappelle de moi. J'ai ignoré ces textes pendants quelques semaines, puis je n'ai plus eu de nouvelles... Nous verrons.

93Ème jour

[sons de pleures en fond sonore ]

[son d'un léger déplacement du lit vers les toilettes.  Puis des toilettes vers le lit ]

[déplacement du lit à la cuisine]

[ à nouveau sons de pleures ]

98ème jour

Je voudrais m'excuser pour se léger contre-temps, mon a rompu avec moi, je ne me sentais pas trop apte à écrire quoi que ce soit ni même à faire quoi que ce soit jusqu'à ce soir. Il m'a appelé et est venu me voir. Après une séance de sport intensif à deux, je me sens un peu plus d'humeur à écrire... ou pas. Je pense aller le rejoindre à nouveau.

Jour X

Je pourrais continuer à raconter ma vie comme ça, au jour le jour, jusqu'à l'infini sans jamais vous raconter un seul passage de mon livre. Pourquoi me demandez-vous ? Car je ne suis pas écrivain ! Simplement , je ne le suis pas et ce n'est pas une choses que l'on peut devenir si facilement, ou je dirais même que ce n'est pas quelque chose que l'on peut devenir.

On naît simplement la plume à la main, comme certains naissent la musique à l'oreille. Ça ne s'invente pas, c'est une vocation ! Même si certains en font une petite passion, un hobby, ils ne franchiront jamais le pas de la longue écriture, de la recherche de publication.

Il n'est pas facile de raconter une histoire intéressante, ou même de raconter quelque chose. Il est encore moins facile d'être original, de ne pas copier quelque chose d'existant, même inconsciemment. Je me suis attelée à cette tache plus d'une fois, et à chaque fois, je me retrouve face à face avec une mauvaise copie d'un film que j'ai vu ou d'un livre que j'ai lu.

Je vais continuer à écrire, mais même avec toute la volonté du monde, je ne pense pas écrire le nouveau Harry Potter de si tôt. Je garderais l'écriture comme échappatoire à mes idées incongrues, démentes, gênantes, … juste pour donner une vie à mon imagination, pour laisser s'évader mon esprit de leur prison. Et je garderais bien cela au chaud pour moi, j'éviterais de vous faire partager ces sombres textes sans essences et plein d'ennui.

Mon truc à moi c'est la musique, votre truc c'est quoi ? Restons chacun chez nous !

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