La rêveuse...

Caïn Bates

Assise au bord d'une haute falaise malmenée,
Elle regarde le ballet des vagues qui se brisent
Chuchotant des mots comme si la mer agitée agissait à sa guise
Pour faire apparaître un tourbillon dans lequel elle plongerai.


Le vent jaloux de l'attention que porte la demoiselle à l'océan,
Dans une rage violente voulu faire disparaître son joyau.
Mais pour que l'objet de convoitise ne finisse pas dans les eaux,
La belle enfant est changée en amarante qui fuit vers le firmament.


Ses plumes rouges annoncent maintenant après le soleil le soir,
Plus gracieuse que l'Europe et plus grande que l'Amérique,
Plus belle encore que l'Asie usant des charmes de l'Afrique.


Impertinente Océanie seule comme le sont les phares,
Sur la bordure de sa fenêtre, la silhouette de l'oiseau se révèle,
Un coup de bec sur le verre, la Rêveuse se réveille.

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