La révolte du pays.

austylonoir

[partie 1.]

J'ai emprunté la ruelle qui montait la colline, seul, avec ce que la nuit amenait de plus profond, cette étrange émotion où tout prenait sens. Y avait aussi les néons des magasins sur le point de fermer, et Séoul la secrète, commençait ici. Je savais que le coin n'était pas bon, qu'on y dealait l'opium, que ça misait sur les chiens, qu'on y louait des sous-sol pour de la lutte clandestine, que la mafia chinoise y avait la main longue et qu'à chaque coin de rue, on y regardait à deux fois avant de prendre le virage.


Les choses avaient commencé de la façon suivante. La même migraine, la même insomnie parisienne, à t'ancrer le plafond dans la rétine de tes yeux, nuit après nuit, les fenêtres ouvertes sur les soirs d'été remplis de rumeurs et de rires étudiants, la vanité du monde en quelque sorte, et puis l'air chaud qui embrasait Paris, me le donnait en sédition, et j'avalais en moi la révolte du pays.


Un soir j'ai fini par craquer. J'ai commencé à fouiller dans mon placard comme un gars sur la poudre pour ne prendre avec moi que le stricte essentiel. Oui, bonsoir, un taxi pour Charles De Gaulle. Je partais sans destination, mais je partais. La fille à qui j'ai acheté le billet a du me prendre pour un fou. Je lui ai dis, un billet pour l'Inde...non le Kenya, non attendez, donnez-moi la Corée du Sud, oui la Corée. Comme on achète son pot de glace en hésitant sur la saveur...


Vol direct, côté hublot, à côté de moi un couple turc et beaucoup de «churublublu huturuçu» pendant le trajet. Ensuite j'ai débarqué à l'aéroport, et pendant que j'attendais un taxi sous la pluie, un gars à côté de moi, l'allure pas fiable et le corps abîmé, m'a dit dans un accent qui puait la patate et la campagne irlandaise : have you ever loved? Et d'habitude, moi les fous, je leur prétexte n'importe quoi pour échapper à leur délire, quitte à blâmer l'époque, les circonstances ou le temps qui se contracte. Mais lui. Lui avec sa gueule de lévrier des rues, sa peau érodée par le vent de Dublin et la brume de septembre dans le coin de ses yeux, je lui ai répondu, oui.


On entendait le vent conquérir le monde, les roues des valises contre l'asphalte mouillé, les phares des taxis allumaient nos visages, et partout l'odeur des voyages qui commençaient et se terminaient. Et il a dit, parle-moi d'elle.


J'ai commencé à rire et je lui ai dit que tout ça c'était ridicule. Que j'ai toujours fui les femmes lorsque leur rire prenait la chaleur de la braise, pendant que leur regard livrait une toute dernière résistance pour se donner dans le feu comme un soir andalous.


_ La séduction, il a dit.


_ Oui, la séduction.


Ensuite, il s'est passé un truc bizarre, il s'est approché de moi, a posé une main lourde sur mon épaule, et là il m'a glissé des mots à l'oreille. C'était fou, mais comme j'avais aucun plan pour le moment, je lui ai dit, d'accord, file-moi l'adresse. Il a écrit des choses en coréen sur un bout de papier, et il a disparu dans sa traînée mystérieuse.


En grimpant dans un taxi, j'ai montré le bout de papier au chauffeur et j'ai vu dans ses yeux l'hésitation. Je voulais lui demander c'est quoi le problème, mais finalement je me suis enfoncé dans la banquette arrière pendant que la ville défilait derrière les fenêtres, un mélange de lumières et de couleurs vives, avec bien sûr, l'excès asiatique. Les avenues devenaient plus larges et les grattes-ciel plus nombreux, et le poids du voyage s'affaissait sur mon corps. Au premier hôtel que j'ai aperçu, j'ai dis au chauffeur, laissez-moi ici et j'ai débarqué avec mon sac sur le dos. Le hall d'entrée était immense, sentait le luxe et l'encens et je m'en voulais un peu des mes habitudes bourgeoises. C'est la dernière fois, je me suis promis. Un bar au fond avait à son comptoir des hommes d'affaires et quelques femmes aussi, et dans leur visage la nuance monotone de ceux qui ne trouvent plus rien dans le voyage. J'ai payé ma chambre au dernier étage et pris l'ascenseur avec une famille allemande. J'ai glissé ma carte pour ouvrir la porte, puis une fois à l'intérieur, ampoules éteintes, j'ai ouvert les rideaux sur la ville, et crois-moi, ça m'a fait un petit truc. Toutes ces lumières qui scintillaient, la tour immense derrière les collines, les panneaux publicitaires pour Sony et Daewoo, ouais, le matérialisme façon Asie de l'est. Même si ça me serrait un peu la poitrine, j'y trouvais toujours un reste de beauté. Et puis bien sûr … bien sûr que j'ai déjà aimé.


Je ne voulais pas encore dormir. Je me suis regardé dans le miroir immaculé de la salle de bain, et pendant une seconde, je me suis demandé ce que je faisais là, je veux dire en Corée, mais aussi dans la vie en général. Et comme ça me faisait flipper, j'ai ouvert l'eau chaude sous la douche et je me suis laissé en paix. Ensuite je me suis mis du 212 sous les aisselles, j'ai enfilé une chemise, puis un bonnet gris sur les cheveux. Et en me regardant comme ça dans la glace, je sais pas pourquoi mais j'ai eu plein de slogans publicitaires qui me passaient par la tête, des vrais, des faux et d'autres dont je ne me rappelais pas trop. Apprivoiser la nuit. C'était ça. Apprivoiser la nuit.


Ensuite je me suis retrouvé dans le centre-ville, et la vie devenait sismique. Y avait des groupes de filles en perruques roses, des jeunes hommes en costumes noirs et chemises blanches, des voitures d'où s'échappait le son étouffé d'une musique K-Pop, une de ces horreurs qui faisait vibrer le continent. À un moment, un clochard m'est passé sous le nez en traînant derrière lui l'ivresse et le vomi. Après j'ai compris que c'était pas seulement sa faute à lui, y avait aussi une fille couchée dans l'herbe en train d'hurler ses tripes et de regretter ce qu'elle fera encore demain. En fait tout le monde était bourré au soju, et tous tournaient au 20%. Y avait même des lycéennes qui me couraient après pour se prendre en selfie avec ma gueule de blanc pèlerin, et moi je courais après ma liberté.


J'ai fini par me retrouver à l'écart de l'agitation dans des ruelles populaires à restaurants de pauvres. Comme je crevais la dalle, je me suis assis au fond et j'ai jeté un regard au menu. Je comprenais rien. Pas une lettre d'occident. J'ai dis au serveur, je vais prendre ça et ça. Quand il est revenu avec les assiettes, j'ai vu que j'men tirais pas trop mal. J'avais évité le rat et la soupe de vers dont on vantait les protéines, et que la légende faisait entrer dans la gastronomie nationale à l'époque de la guerre, quand fallait bouffer l'horreur avec parcimonie et tout ce qu'on trouvait pour en faire passer le goût, si bien que la guerre finie, mais l'horreur toujours là, on en gardait le repas comme une mauvaise cicatrice. J'ai avalé mes rouleaux de gimpab, une sorte de longs sushis, puis j'ai compris que je devenais un vrai trentenaire lorsque l'idée d'une promenade pour bien digérer tout ça m'a paru séduisante. Alors j'ai marché. Au milieu des vendeurs ambulants qui faisaient sauter dans l'huile des patates rondes, au milieu des vieillards somnambules qui jouaient leur retraite dans une partie de jeu de dames, au coeur d'une légende d'un conte oriental, j'étais l'empereur des rues de Séoul. Et je crachais sur le bois de Vincennes en me disant qu'au bout du compte, il n'y avait rien à sauver à part les toits de Paris à l'heure où le soleil donnait à la ville sa nuance juste, l'orange miroitant des hauteurs et des versant abrupts, et la tour Eiffel au loin, nous paraissait comme un pion sacrifié. Derrière la vitre, un maître et son élève, tous les deux en sabre, faisaient claquer le métal dans un art discipliné, un geste viril disparu de chez nous.


Et je la sentais venir, de loin là-bas, depuis les contours sourds de l'horizon. Muette. Comme pour dire qu'après les frontières de l'oeil, aux occidents de la terre autant qu'à ses orients, là où se couche le soleil et là où s'étale son aurore sur les océans calmes, partout et dans les monts, et dans les steppes reculées, l'Homme sera l'Homme et l'insomnie son cauchemar. C'était cela et c'était tout. La nuit était le langage des hommes et des femmes qui pensent trop, ou peut-être qui pensent tout, les poètes, les romantiques, les philosophes, les exilés politiques, les vagabonds, ceux à qui ils ne reste qu'une pièce dans la poche, les prisonniers de guerre, les types qui ont tout perdu et qui maintenant recommencent, mais la nuit c'était avant tout, la langue des insomniaques, de ceux qui s'étonnaient du repos des gens.


Une pluie chaude a commencé a tomber, et l'odeur agréable de la terre mouillée rependait son parfum jusque dans les ruelles couvertes de pavé uni. Je restais là les bras tendus comme pour saisir ce qui ne se saisit pas et qui te coule entre les mains, et je me disais toute la vie se résumait à cette peinture éphémère d'un homme qui ne tirait de l'abondance qu'une goutte de frustration, et alors que du ciel, l'orage interpellait nos fondements et nos peurs, et que les gens autour de moi fuyait l'averse dans leurs pas soudain hâtés, jamais je n'espérais autant me tromper.


Je suis retourné sur les artères où les choses retrouvaient après la tempête humaine, une allure plus calme. On entendait une porte de taxi claquer, des chants lointains bourrés d'alcool et toujours cette pluie marteler sans relâche la grandeur urbaine. Il n'était pas question de rentrer à l'hôtel. J'ai couru vers le premier gars que j'ai croisé pour lui montrer mon bout de papier, et il se trouvait qu'il ne parlait pas un mot d'anglais. Je disséquais les syllabes, je donnais à chaque mot son effort d'éloquence, il me montrait en retour une expression retenue et un air désolé. Ensuite j'ai mimé le geste de marcher, en répétant, I want to go here, I want to here, après quoi et lisant l'adresse sur mon papier, il a semblé enfin comprendre la situation, mais au lieu de s'en réjouir, il donnait l'air au contraire s'en inquiéter, et je commençais vraiment à me demander dans quoi j'embarquais. Toujours était-il que j'avais un cap, et j'avançais vite pour étouffer l'hésitation.


À force de demander mon chemin, j'ai fini par arriver à ces ruelles étroites qui montaient la colline, où des réverbères antiques perçaient à peine l'épaisseur des ténèbres. C'est à ce moment-là que j'ai su pour les combats de chiens, quand un gars sorti de nulle part est venu me proposer de mettre cent cinquante dollars sur Chomsky, un pitbull entraîné par les services secrets russes et revendu au prix fort à des gangs de l'Est, exporté ensuite par le transsibérien jusqu'à Vladivostok et de là, mis en cage dans un bateau en direction du port coréen de Busan. Pour le reste, je veux dire l'opium, la mafia et la lutte clandestine, je le déduisais d'instinct, et tant pis si je me trompais. Après ça j'ai débouché sur une sorte de fontaine publique autour de laquelle s'amassait une troupe, que tout disait, étrangère à ces lieux. Ils n'avaient qu'une chose en commun. Cette même expression d'attente dont je pouvais facilement percevoir qu'elle n'était pas de la lassitude, mais plutôt l'excitation palpable des choses à venir.


Des applaudissements ralentis, confiants et battus des mains d'une seule personne ont retenti derrière moi. Je me suis retourné et j'ai vu mon Irlandais approcher d'un pas légèrement déviant, une diagonale par laquelle il entendait sans aucun doute établir son autorité sur l'espace, vomir son charisme sous nos yeux impressionnés, assujettir dès le début, les dominés aux dominants, et mesurer en un regard ce que nous avions de culot. Et bien sûr, il s'en trouverait toujours un ou une pour feindre la maladresse ou la naïveté, et conserver de la sorte un avantage secret. Et il me semblait qu'à ce jeu-là, la seule femme du groupe avait pris de l'avance. Elle avait le teint hâlé de la corne africaine, des yeux d'ivoire où se lisait un esprit mûr et de la bravoure plus qu'il n'en faut. L'Irlandais a pris alors la parole en m'adressant spécifiquement.


_ On n'attendait plus que toi, je savais que tu viendrais dès ce soir!


Ce n'était pas le genre de phrases auxquelles on préparait une réponse, son coup avait surpris ma garde, frappé au moment opportun, je chancelais intérieurement, me ressaisissais puis lui cédais un sourire avec les yeux. Il a regardé tout le monde, et il a dit.


_ Allons.


Et cela nous suffisait. On est monté dans deux vans de six personnes chacun, où je pouvais maintenant détailler mes compagnons de voyage. Il y avait d'abord un Italien qui s'était proposé de conduire, comme il inspirait la confiance derrière ses lunettes de doctorant et son air méticuleux, personne n'avait trouvé quelque chose à y redire. Ensuite il y avait la femme, et je ne savais rien de plus à son sujet à cause de son silence. Elle gardait les yeux baissé et si elle les levait, c'était pour les perdre dans l'horizon avec un air amusé de sourire en embuscade. Et cela disait beaucoup. Car s'il est d'entre les hommes, des porteurs de louanges fiévreuses à qui sait manier le verbe, il s'en trouvait au contraire en nombre ténu pour admirer le silence. Comme si la parole était l'état naturel des choses, lorsqu'on au contraire nous sommes muets par défaut. Nous naissons tous silencieux. C'est la parole qui s'apprend. Ensuite il y avait justement un homme vif, parleur, et dont on disait assez vite qu'il était américain avec son début de barbe blonde et dont on devinait tout aussi vite, des habitudes dans le commerce. Il en restait deux. Le premier avait une gueule agressive et devait sûrement se convaincre qu'elle plaisait aux femmes, car il fallait bien trouver confort dans le mythe. C'était un Anglais. Et enfin il y avait un jeune homme latino qui souriait beaucoup, parlait bas et de ce fait, était difficile à lire.


On a pris l'autoroute et le silence s'est imposé. Il y avait quelques filets de lumière rouge qui parfois fuyaient dans leur élan de vitesse, mais le reste n'était qu'obscurité. Il n'y avait ni terre, ni ciel, ni horizon. Il y avait le noir et l'humilité retrouvée de l'homme. Et d'une certaine façon, à cet instant précis où se perdaient les repères, là commençait vraiment le voyage. Je me suis souvenu qu'à l'occasion d'un séjour en Jordanie il y a une dizaine d'années, j'avais passé la nuit chez un bédouin dans le désert. Le vent avait soufflé, nous étions assis près du feu. Salman récitait des poèmes dont je ne comprenais pas un mot, mais dont les sons gutturaux m'emportaient loin. Dis-moi Salman, dis-moi quelque chose qui sente le sable, goutte la sècheresse et dont je me souviendrais une fois là-bas. Il m'avait parlé d'un trésor, et son trésor c'était les mots. Il m'avait dit aucune langue n'est plus riche que la langue des Arabes. Pour chaque mot que vous aurez, nous en aurons dix, ou cent, ou mille. Nous n'avons que la poésie et le sable. Et puis il avait lâché dans un murmure, Al Isra, le voyage de nuit. Et ça m'avait paru tellement beau qu'un mot dans une langue, rende hommage à ce que la nuit avec de plus mystique.


Après une heure et demie de route, le Van de l'Irlandais s'est dirigé vers une aire de repos. Y avait une station d'essence British Petroleum, un petit magasin comme on trouvait partout dans le monde, des tables en béton et des toilettes publique là où stationnent les camions. L'Irlandais est venu s'accouder à la fenêtre et a demandé : all good guys? I brought you some Red Bull! I thought some of you may want to stay awake. Et l'Américain, enthousiaste à tout, y allait à grands remerciements. La fille a dit qu'elle allait aux toilettes, le Latino est resté silencieux, et moi je suis sorti m'acheter des chips.


Au moment où j'allais attraper un Pringles aux jalapeños, j'ai senti une présence dans mon dos. En me retournant, j'ai vu l'Anglais se craquer les doigts avec maladresse, trahir le doute au fond de lui. Il a vérifié que les autres n'étaient pas là, puis il m'a dit que j'avais l'air d'un gars de confiance. Il m'a demandé si je savais c'était quoi tout ce délire et comment l'Irlandais m'avait approché. Il a dit que lui c'était à l'hôtel. Il a dit qu'il a vu un reportage de la BBC sur les réseaux asiatiques de trafic d'organes, et que lui, il n'allait sous aucun prétexte boire le Red Bull, qu'il n'en savait rien et que dans ce cas-là, la prudence valait mieux. Je me suis dit que le gars lui-même était louche, ou au moins qu'il trempait dans des milieux pas nets, les hommes attribuant aux hommes, les vices qu'ils ont en eux.


On a roulé à nouveau, et cette fois le silence, tout en gardant de son poids nocturne, nous était beaucoup plus confortable. C'était le silence qui survenait une fois les gardes baissées, et dans lequel se laissaient dire des paroles signifiantes de façon plus naturelle. Comme par l'exemple l'Italien dont je voyais les yeux intelligents, deux minces ouvertures plissant de temps à autres dans le rétroviseur, sa bouche hésitante, lâcher brusquement la question qu'elle retenait. Vous êtes venus chercher quoi ici? Et on aurait pu répondre dans la banalité, la platitude, le secret, mais cela aurait été injuste devant la part d'intimité qu'il laissait ainsi découvrir, taillant dans la gêne à la mesure de sa curiosité. L'Américain s'est éclairci la voix. Il a dit qu'il était fatigué de jouer un rôle dans la terrible comédie humaine, qu'à force de se projeter dans des regards aussi nombreux que contradictoires, il écartelait sa personnalité dans toutes les directions, ce qui finalement, revenait à n'en choisir aucune, et que peut-être, car s'agissant de l'homme et de ses moteurs dans la vie, il était sans certitude, peut-être il disait qu'il était là pour l'exil, c'est-à-dire, pour se confronter à lui-même, à lui seul, ce que le langage commun appelait introspection.


_ Tu veux dire quoi par l'exil, a demandé la fille, c'est quoi l'exil?


_ C'est de parler une langue, lorsque la société en parle une autre, a tranché l'Italien, qui donnait par le ton, l'impression d'avoir déjà longtemps réfléchi à la question.


_ Alors le voyage n'est pas nécessaire…


_ Pas si l'exil est intérieur.


Je pensais aux trains à vapeur dans les gares de Belgique, aux sentiers invisibles sous les pieds des nomades, au vol des cigognes à l'approche de l'hiver, aux navires déversés sur le port de New-York, aux pirogues trouées du fleuve Sénégal, aux chevaux du Nouveau-Mexique qui font monter la poussière, aux lumières allumées dans un avion le soir, aux taxis d'Istanbul sous la pluie du mois de mars, au souffle qui manque aux Alpes d'Italie, aux rizières arrosées sur les volcans d'Éthiopie, au périple brûlant dans les dunes dansantes, à la mer toujours, comme une invitation au voyage, aux oliviers penchés sur la méditerranée, et je pensais aux coeurs en retraits de leur propre monde, ceux qu'un pas de rupture avait mis sur le côté, en marge de la foule qui continue d'avancer sans le soucis des choses fondamentales, sans consentir à cette urgence, où la recherche du sens brisait les habitudes.

  • c'est chouette de te lire j'aime bien ton tempo et tes tournures, hé là concours svp c'est un roman isn't it :-)

    · Il y a plus de 9 ans ·
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    Christophe Paris

    • Haha merci, ça me fait très plaisir que les deux trucs sur lesquels j'essaye de mettre un peu d'effort soient appréciés! Mais sinon j'ai l'impression que le concours est plus centré "romance"! Y a peut-être une brèche avec les "jeunes héros en quête de nouveaux émois, de nouvelles expériences"...

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Boat lake night reflection stars

      austylonoir

    • *"romance romantique"

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Boat lake night reflection stars

      austylonoir

    • genre "romance" mais au sens anglais...

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Boat lake night reflection stars

      austylonoir

  • Top.

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Cat

    dreamcatcher

  • merci pour le voyage :)
    j'attends la suite !

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Hotel9

    Sophie Marchand

    • Merci encore pour ces encouragements!

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Boat lake night reflection stars

      austylonoir

  • J'ai été totalement happée par ce texte et j'attends la suite avec impatience !! Merci pour cette invitation au voyage !

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Ade wlw  7x7

    ade

    • Merci surtout pour cet enthousiasme! : )

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Boat lake night reflection stars

      austylonoir

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