La soirée au chalet

[Nero] Black Word

Durant une soirée dans un chalet, ou deux existences se sont croisées. https://www.facebook.com/BlackWordPage/


Elle dansait avec passion au milieu du salon, faisant tournoyer sa jupe aux rythmes de la musique. Ses hanches la faisaient voler de gauche à droite, de droite à gauche, offrant aux yeux qui l'entouraient un spectacle fascinant. Elle étendait ses bras au dessus d'elle, faisait glisser ses mains dans les airs, les passaient dans ses cheveux, les faisait bouger autour des mouvements de son corps. Son sourire dansait comme elle dans les faisceaux de lumière.

Je la regardais à l'autre bout de la pièce, buvant un verre avec d'autres camarades à la soirée. Elle m'accordait quelques regards que je n'arrivais pas à déchiffrer, j'étais bien incapable de savoir si elle cherchait à me transmettre un message silencieux.

La musique prit fin et elle s'avança jusqu'à la table. Toujours souriante, elle prit deux bouteilles d'un rhum particulièrement fort et annonça qu'il était temps de faire un jeu à boire. Ce jeu consistait à disposer une vingtaine de verres remplis sur une table et d'y jeter une balle de ping-pong dedans. Si l'on atteint un des verres, on peut le faire boire à qui l'on veut. Elle prépara aussi un verre d'eau pour nettoyer la balle après chaque lancer.

Six verres  et dix minutes étaient déjà partis quand je finis par en avoir qu'un à mon tour. Je pris cinq secondes pour une fausse réflexion avant de la désigner elle. Ce verre arriva jusqu'à sa bouche, elle le vida d'un trait avant de passer sa langue sur ses lèvres, tout en me lançant un regard espiègle.

Le jeu s'arrêta quand il ne restait que quatre verres et qu'un jeune homme proposa une balade nocturne près de la forêt. Je me retrouvais vêtu de mon blouson à l'entrée du chalet, près à partir avec les autres. Elle était évidement de la sortie.

Notre groupe marcha sur un long chemin de terre et de pierre, passant entre les champs, avançant tout droit vers un regroupement d'arbres sombres. Chacun marchait à son propre rythme et cela créa des petits rassemblements. Je me retrouvais seul avec elle.

La nuit était un peu fraîche, elle tremblait sous son chemisier de laine même si elle ne voulait pas le laisser paraître. Les bras croisés sur sa poitrine, les mains sur ses avant-bras, elle marchait en prenant soin de ne pas tomber sur ce chemin tortueux.

On parlait de tout et n'importe quoi. De nos vies, de la soirée, on se faisait rire. Je lui dis en toute franchise qu'elle me plaisait beaucoup. Elle me sourit, toujours avec ce même regard aguicheur plongé dans les miens. Nous discutions encore.

Notre marche générale s'arrêta au côté de la forêt, tout le monde fit demi-tour. Elle et moi qui ouvrîmes la marche nous nous retrouvions bon dernier, à quelques mètres des autres. Pendant ce changement de direction, elle s'était subrepticement rapprocher.

On échangeait encore des paroles futiles, on se rapprochait encore, on ralentissait sans trop y faire attention, elle passa son bras sous mon blouson pour se réchauffer. Les autres participants de la soirée devenaient des ombres à l'horizon. Elle s'était blottie contre moi, le visage appuyé sur mon épaule, mes bras recouvraient son dos. Notre communication orale laissa place à un silence apaisant, bien loin de la musique et des rires de cette soirée. Je finis par interrompre notre marche, mon index passa sous son menton et releva sa tête, je m'étais enfin décidé à l'embrasser.

Ses lèvres dévorèrent les miennes avec passion, elle appuya son corps contre le mien. Sa langue s'engouffra d'un coup dans ma bouche, caressant la mienne, jouant avec, elles dansèrent ensemble. Ses mains se cramponnèrent à moi, se glissant sous mon T-shirt. Elles étaient glacées, elles voulaient se réchauffées.

Seuls dans la nuit et le calme de la campagne, elle enleva mon blouson, l'étala dans l'herbe et s'allongea. Son regard, toujours aussi attirant, était une invitation à la rejoindre. Je vins tout contre elle, ses bras et ses jambes nues m'étreignirent pendant qu'elle m'embrassait. Je défis ma ceinture et sorti ma queue avec impatience, elle écarta sa culotte pour me laisser le passage.

Je glisse en elle avec une aisance délicieuse, je m'y engouffre entièrement en la serrant davantage contre moi, elle laisse échapper un petit soupire satisfait. Ses yeux sont devenus un peu humide, ils sont à présent moins moqueur et plus heureux. Je commence à sortir pour d'un seul coup revenir en elle. Sa bouche contre mon oreille, elle laisse déborder l'écho de son plaisir.

Sa main descend jusqu'en bas de mon dos, appuie pour m'encourager à y aller plus fort. Je ne la fais pas languir, j'attrape ses hanches sous son chemisier et accélère la cadence. Elle me sert plus fort, embrasse mon cou et mes lèvres. Elle me dit tout bas qu'elle avait envie de ça depuis longtemps.

Je continue d'aller et venir à travers ses rideaux de chair, savourant l'eau de sa bouche comme la chaleur de son corps. Ma main se faufile sous son haut et attrape un de ses doux seins, elle ne portait pas de soutien-gorge. Je me mes à le caresser, à le cajoler, à le masser. Mes doigts se referment sur son téton qui darde.

Elle sert les dents pour se retenir de gémir trop fort, elle commence à avoir chaud. Elle se dandine à mon rythme en me murmurant d'y aller encore plus vite. Ma main lâche son sein, se glisse dans son dos et la soulève presque pour la coller à moi.

Je colle mes lèvres aux siennes, bois à l'eau de sa bouche, frissonne en sentant son corps contre le mien, profite de sa chaleur intérieure, profite de ses mains sur ma peau. Mon cœur cogne douloureusement contre ma cage thoracique, je soupire de plaisir, je finis par jouir.

Nous restons un moment ainsi, sans bouger, l'un contre l'autre. Elle met ses mains sur mes joues et pose ses lèvres contre les miennes, cette fois-si avec plus de douceur. On se regarde un instant en se souriant, avant de nous relever et de nous rhabiller.

Nos compagnons de marche étaient rentrés depuis longtemps, elle me dit qu'ils avaient sûrement deviné la raison de notre absence. On en rit en arrivant jusqu'au chalet.

Nous nous embrassons une dernière fois dans le silence de la nuit avant d'ouvrir la porte, un flot de musique et de rires nous accueilli accompagnés par les voix de nos amis qui nous invitent à boire pour nous remettre de nos émotions.

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