Là, vous me surprenez...
elisabeth-coquelicot
Là, vous me surprenez,
Les sens en émoi,
Toute émoustillée.
Me livrant, en soie,
Aux plaisirs secrets.
Une lettre cachée,
Des codes légers.
De ma robe immaculée,
Ils en ouvrent les traits.
A l'évocation des sons,
A la lecture des mots,
Les seins se dressent,
Sonnant la conquête,
Du mont Vénus.
Là, vous me surprenez,
Me délectant sans fin,
De ces mots si bleus,
Qu'ils accèdent à l'âme.
Si de mon corps conquis,
Vous découvrez la flamme,
Venez mon ami,
Prendre votre sésame.
Je me livrerai à vous,
Comme la fève de cacao,
Écrasant ses saveurs,
Suaves sur la peau.
Saurez-vous demain,
Comme ce courrier.
Faire danser vos mains,
Sur mon corps alangui.
Jusqu'à l'heure tard,
La chaleur envahit.
Nous goûterons peut être,
Aux joies de la nuit.
Là, vous me surprenez,
Et de la sueur sucrée,
Déjà vous vous régalez.
Souffrirez vous monsieur,
De me voir ainsi,
Jouer du plaisir,
Seule dans votre lit.
Car ces mots d'amour,
Sont plus qu'une caresse,
Ils avancent dans l'ombre,
Tapis à genoux,
S'emparent de la chair,
Et du ventre solitaire.
Là, Monsieur, vous me surprenez.
Quelques mots glissés,
Délicats et choyés.
Et par ce bouquet,
Me voilà chavirée.
Elisabeth Freund-Cazaubon