L'accouplement littéraire à minuit.
disarmonia
J'ai eu la naïveté de croire la vie belle et sans fin. Sauf qu'un jour, après un bonheur incessant, notre vie s'éteint progressivement. Ton départ ne me paraissait pourtant pas si grave, j'avais mis ça sur le compte de la destinée. Cependant, l'ennui s'invite, le désagréable prône en nous et c'est terminé. J'ai donc préféré partir, à mon tour. C'était le début de la chute. Puis, la brume s'épaissit, j'en ai perdu mon but. L'objectif du bonheur est si éphémère lorsqu'on se rend compte que le monde entier ait changé sans nous attendre. On tente de s'accrocher pour nous éviter de tomber, d'être la meilleure, en vain. Alors, peu importe si l'orage gronde, si la grêle déferle contre les vitres ou encore si les éclairs s'enchaînent. Peu importe ce qu'on fait, au fond, on désire tous le bonheur. Nous voulons seulement nous lever le matin en se disant que nous allons bien et continuer à sourire, sans cesse. Malgré ça, la peur nous enflamme, la crainte s'immisce. Elle s'approprie notre personne comme s'installe un homme dans sa nouvelle maison. Les regards, les pensées, les jugements ; prison sociale toujours existante peu importe où nous allons, je refuse de m'y résigner. Je lutte sans cesse, sans perdre espoir qu'un jour on nous laissera montrer au monde qui nous sommes. Mais que faire pour y arriver ? Alors, j'écris ma haine contre le monde, contre cette existence ignare. Je me bats en silence face à ce combat qu'est la vie. Je me bats pour arriver au bonheur que nous procure l'indifférence.
L'indifférence procure du bonheur.. hum.. je vais y penser. Texte sec, efficace, je dirais.. charnu ! Merci.
· Il y a presque 11 ans ·jeanmichemuche