Lacrymale

janteloven-stephane-joye

Lacrymale

Un ventre boule,
Lagune et bleue
Tu roules, saoule,
Depuis mes yeux
Paupières éteintes,
En palissade
Tu ne t’éreintes,
Qu’en fin de rade
Car Lacrymale, tu me détestes
Là crie le mal et la détresse
D’une douce larme
La douce larme

Allure oblongue,
Goutte saline
Fêlures diphtongues
D’encre de chine
Marées de chair
Qui bien raisonnent
Tu désespères
Dieu te pardonne
Car Lacrymale, tu me désires
Là crie le mal, souffrant sous l’ire
D’une douce larme
La douce larme

Épreuves mouillées
Sur courbes, abondent
Traces alitées
Pommettes, inondent
Détroits humides
Suintent, mes rides
Délaissent le pouls
Au port du cou
Car Lacrymale, tu me caresses
Là crie le mal, comme on confesse
D’une douce larme
La douce larme

Edile symbole
De la douleur
En guise d’obole
A sa froideur
Le flot s’arrête
A nerfs recouvrés
Passe, et s’apprête
A s’assécher
Car Lacrymale, tu t’évapores
Là crie le mal, le sémaphore
D’une douce larme
Ma douce larme.

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