L'adieu
Le Suisse
Fendant mousses et arbustes, quiet et implacable,
Le navire s’avança, vaisseau formidable.
Forêt baignée de lumière, arbres vacillants,
Feuilles se courbant devant le règne de Râ.
Alors ils arrivèrent en grand apparat :
Silencieuse procession, proches bienveillants.
En tête du cortège, le cercueil irradiant.
Tous ces pauvres hères la sentaient, cette aura.
L'aura de Celle qui plus jamais ne dansera.
Ils avançaient, mélancoliques mais vaillants.
Fendant mousses et arbustes, quiet et implacable,
Le navire s'avança, vaisseau formidable.
Hêtres, chênes, tilleuls… Tous saluèrent le voilier.
Hommes, femmes, enfants - nostalgiques et immobiles -
Virent l'écrin macabre glisser vers l'agile
Rampe jusqu'au pont du bateau hospitalier.
très beau poème
· Il y a plus de 10 ans ·mlleash
Merci, Ash
· Il y a plus de 10 ans ·Le Suisse