L'album qui donna couleur et forme aux Foo Fighters

comparazart

The Colour and the Shape ou comment Dave Grohl prouve qu'il n'est définitivement pas que le batteur de Nirvana.

Là, on est en 1997 et sort le deuxième album des Foo Fighters, le premier d'un véritable groupe autour de Dave Grohl. Et on commence gentiment avec "Doll"... Mais ne vous méprenez pas, les Foo Fighters ne sont pas là pour vous murmurer des mots doux à l'oreille ! "Monkey Wrench" retentit et met le feu aux poudres. Et on continue comme ça, 13 titres alternant brillamment ballades ("Walking After You"), mélodies pop ("See You") et riffs résolument rock ("Hey, Johnny Park !"), souvent à l'intérieur d'une même chanson (toutes les autres !). Dave Grohl n'a ni la voix qui donne la chair de poule d'un Kurt Cobain, ni la technique guitaristique d'un Joe Satriani ... Mais voilà tout le génie du groupe : la simplicité. Pas de "the", pas de voix suave pleine d'émotions artificielles, pas de solos délirants mais l'harmonie parfaite entre une voix enjouée, qui sait très bien crier à l'occasion, des riffs accrocheurs et une base rythmique énergique (niveau batterie, Dave Grohl n'a à envier personne) : loin des clichés, les Foo Fighters redéfinissent l'esprit rock avec ces 13 titres qui ne seront signes de malchance ni pour eux, ni pour nous !

Ce deuxième album démontre donc que le groupe mérite d'être pris au sérieux, même si eux ne s'y prennent jamais. Bref, sans en avoir l'air, comme des héros ordinaires, les Foo Fighters s'imposent dans la bonne humeur comme des maîtres du rock alternatif et une chose est sûre, à quel point ce sera toujours bon de les entendre !

Note : 10/10 évidemment !

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