Sergent Turner Au Rapport

Alexandre Grox

2 AM, vieux motel, bouteille de Blanton’s sur la table, Chevrolet Impala rouge garée devant.

Demain à l'aube, nous reprendrons notre traversée vers la Californie.

Sur la route, tout semble se répéter au fil des années. Les bars funk et disco sont de nouveaux à la mode mais la main d'œuvre est dorénavant dirigée par des robots qui n'ont de français que leurs cartes mères. Les restos routiers proposent toujours la même soupe musicale servie par des pseudos artistes junkies. La cassette émettant d'anciens tubes d'un gars aux cheveux gominés tourne en boucle dans notre caisse à longueur de journée et m'inspire de plus en plus.

Seul fait marquant, les trois cordes aigues de ma voxteardrop ont disparu, j'ai dû m'adapter pour composer un truc. Mes désirs, les femmes et les relations que j'entretiens avec elles obnubilent mes pensées. Mais les questions qui naissent de ces réflexions alimentent mes textes sans pour autant me permettre d'apporter des réponses.

Les compos commencent à s'entasser sur mon quatre pistes, le groove, la sensualité, la simplicité fusionnant à merveille avec l'efficacité seront les mots d'ordres de notre album. La variété de sonorités et de sources que j'entends utiliser devraient s'intensifier avec la collaboration de Josh.

La route sous ce soleil de plomb, reste longue mais prometteuse. L'originalité est sans doute morte à l'avènement de la modernité, mais après tout la transformation des codes en vigueur n'est-elle pas toute aussi excitante que la création de nouveaux.  

La British Invasion se porte bien, Merci !

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