L'amant de la mer

Claire Arbogast

Un poète endormi sous le toit de l'été

S'éveille sous la caresse de son nouvel amour

Le sable chaud pour lit, les vagues pour se draper

Avec la mer maîtresse de ses soupirs d'un jour

Se plonge dans l'infini d'un abîme azuré

Mais lourd est le fardeau d'une passion qui s'émiette

L'amant sait qu'il se leurre d'une liaison de passage

Lui dit en quelques mots qu'il sent l'ennui qui guette

Puis délaisse les douceurs de l'amoureuse plage

Baisers amers des flots que déjà il regrette

Dans la mélancolie qu'il croit d'éternité

Un navire bienvenu parfois s'y aventure

Tire de sa rêverie le beau désenchanté

Et reprend la clameur du vent sur la voilure

Comme bien d'autres avant lui et comme autant après


Claire Arbogast

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