L'Amour est laid - Synopsis

jerome

L'action se déroule dans un tribunal, de nos jours. L'accusé est un jeune homme ingénu. Face à lui, un procureur et un juge, sévères dans leurs habits noirs. Derrière lui, les bancs du public sont déserts. Sur le banc des jurés, une femme et deux hommes sont assis.

Un huissier, dos à la caméra, apporte un bouquet de roses qu'il dépose sur une petite table, face aux jurés. Le procureur gesticule, brandit un code de loi et désigne le bouquet de roses et l'accusé. Le juge s'excite sur son siège. Les jurés secouent la tête.

Flashback. L'accusé se trouve dans une petite chambre d'hôtel, sale et délabrée, une robe de mariée au sol et le bouquet de roses à peine écloses sur la table de nuit. La jeune mariée, souriante, enserre de ses bras nus l'accusé. L'ambiance est romantique.

Retour au tribunal. L'huissier, dos à la caméra, apporte des liasses de billets de banque, qu'il dépose à côté du bouquet. Le juge gesticule, brandit un code de loi et désigne les billets et l'accusé. Le procureur s'excite sur son siège. Les jurés secouent la tête.

Flashback. L'accusé est dans la même petite chambre d'hôtel. Sur le lit, une valise bourrée de billets de banque est ouverte. Assis à une petite table, face à lui, deux complices dont on ne voit pas les visages se servent à boire. L'ambiance est festive.

Retour au tribunal. L'huissier, dos à la caméra, apporte une paire de porte-jarretelles qu'il dépose à côté des billets. Le juge et le procureur gesticulent, brandissent chacun un code de loi et désignent le porte-jarretelles et l'accusé. Les jurés secouent la tête.

Flashback. L'accusé est dans la même petite chambre d'hôtel, assis sur le rebord du lit. Il se tient la tête entre les mains. La paire de porte-jarretelles pend négligemment à un paravent miteux. Par la porte de la salle de bains entrouverte, un miroir renvoie l'image d'une femme, de dos, qui se douche. L'ambiance est morose.

Retour au tribunal. Les jurés, le juge et le procureur s'empoignent. Pétales de roses, textes de loi déchirés et billets volent. Seul reste impassible et triste l'accusé au milieu de ce raffut.

Flashback. Dans la petite chambre d'hôtel, les deux complices qui trinquent sont les deux jurés hommes. La femme qui sort au même moment de la salle de bain en s'essuyant les cheveux est la troisième jurée. Dans le lit, la jeune mariée est seule. L'accusé a disparu.

Retour au tribunal. L'huissier entre à nouveau dans la salle d'audience. Toujours dos à la caméra, il défait ses cheveux attachés : c'est une femme.

Pour la première fois, l'accusé lève les yeux. Stupéfaits, le juge, le procureur et les jurés s'immobilisent.

L'huissier s'est retournée vers l'accusé. C'est la jeune mariée, radieuse. Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre et se mettent à valser sous les regards ahuris de l'assistance.

Signaler ce texte