L'Anachorète
henri-charte-pocel
Plissure de mes trêves sur le déclin du jour. Je suis l’anachorète qui parle à travers le silence. Je jeûne des visages d’hommes, la cire dans laquelle ils ont coulé leur souvenir reste prise à mes cheveux sales.
Mon rocher est planté dans le ciel, vieille mansarde que rien ne peut briser davantage. J’y lèche le salpêtre de l’amour du vide.
Ils me jettent l’anathème car je n’ai plus de Dieu, et l’opprobre se fracasse sur mon crâne de pauvre.
Je prie l’oiseau et l’âme ensemble. Ils m’ont pris le roseau où je soufflais mes chants. Il ne me reste plus que l’entier soupir de ma folie.
merci beaucoup ! :)
· Il y a environ 11 ans ·henri-charte-pocel
CDC moizaussi :)
· Il y a environ 11 ans ·C'est une bien belle écriture, avec sa précision, sa folie et sa beauté.
bis
Merci Marc ! je ne sais si c'est tristesse, peut-être une réduction à (presque) néant de ce qu'est l'homme. Mais peut-être que cet élagage sue sa tristesse aussi...
· Il y a plus de 11 ans ·henri-charte-pocel
Joliment écrit. ça suite la tristesse et l'amertume. J'adore! Coup de cœur! :)
· Il y a plus de 11 ans ·mark-olantern