L'animal de cirque

Jean François Joubert

auto-portrait

L'animal de cirque

j'ai mâle, ma tête se décompose et j'ai mal, de la douleur en cadeau, j'avance sur un chemin peu lisse, sans peur de la police, juste présent, pour maintenir le cadre. Ma tête implose et cette petite portion de moi, se meurt sans ta voix.

Aussi sensible qu'un lion en cage, je rougis d'être le coq en patte qui demeure à Bohars, sans boire, autre chose que de la misère humaine. J'ai mâle, petit animal de cirque que l'on pousse comme un caillou vers ses extrémité pour en faire la mesure, sans partition dans l'instinct de l'instant, j'avance et je me balance de mes kilos en trop tant de kilomètres de fait sous les pieds de mes neurones et cette absence qui étonne, trente ans que je t'attend sans une tente, sans toit...

Que puis-je faire sans toi ?

Sans tes mains j'ai cent années poussières qui me détruisent à petit feu.

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