L'ankylose
Marc Menu
Elle a fermé doucement la porte derrière elle. A descendu l'escalier, est passée sans se faire voir devant la loge de la concierge.
Et puis, l'air de la rue. Embruns. Sans doute venus de la Seine. Sur la berge, des clochards, encore au milieu de leur nuit. Et quelques joggeurs pré-matinaux.
Et elle, qui marchait. Au bout du fleuve, il y avait la mer. Au bout de la mer... Qui sait.
Tout à l'heure, ses parents, toute grasse matinée bue, se lèveraient, s'étonneraient de ne pas la voir. Il leur faudrait bien toute la journée pour trouver son petit mot, épinglé sur son oreiller :
"17 ans que je m'ankylose. A dans 10 ans."
De belles tournures, comme la réalité mélancolique et désenchantée d'un personnage avide de liberté.
· Il y a environ 11 ans ·luz-and-melancholy
on a tous été ce personnage-là, non...? le désenchantement n'est venu qu'après...
· Il y a environ 11 ans ·Marc Menu
Tout à fait, je suis entièrement d'accord.
· Il y a environ 11 ans ·luz-and-melancholy
Joli texte! Vous avez vraiment l'art de la dernière phrase qui vient remettre en question ce que l'on perçoit d'abord du texte. :)
· Il y a environ 11 ans ·emmabo
Merci, vous êtes sympa ! j'aime bien vos textes aussi :-)
· Il y a environ 11 ans ·Marc Menu
Celui-ci m'a bien parlé, il y a du vrai, et ce n'est pas gras, pas de mélo forcé, juste ce qu'il faut. L'art du dosage.
· Il y a environ 11 ans ·hel
content que mes petits textes te plaisent !
· Il y a environ 11 ans ·Marc Menu