L'Après des Oubliés

anton

incipit

- Décroche. Il ne viendra plus.

- Peut-être.

- Ce serait bien le premier, depuis que le réseau est réseau.

- Laisse moi tranquille, je reste encore quelques minutes.

- Comme tu veux. Je ferme.

Le phare avait été son endroit préféré. Ils venaient souvent ici pour discuter. C’était un endroit calme, une relique archaïque d’un monde oublié qui n’intéressait personne. Une tour de pierre s’élevait au milieu d’une mer de sable. Qui l’avait construite et pourquoi, ça n’avait plus vraiment d’importance.

Saria avait grimpé les 153 marches de l’escalier en colimaçon pour venir s’installer au sommet de l’édifice, les jambes dans le vide, les mains accrochées à une rambarde rouillée. De là, elle pouvait admirer le soleil, coincé entre l’horizon et le ciel, étendre sa lumière rougeâtre sur un décor vide.

Dans cette zone morte, quelqu’un avait sûrement trouvé judicieux de laisser cet état constant, figé à jamais entre le jour et la nuit. Mais à cet instant, elle trouvait ça particulièrement déprimant.

Le vent synthétique soulevait le sable pour tracer des dunes dans cet espace infini. Elle était au milieu. Exactement au milieu de ce monde de pixels. Seule.

Elle se sentait abandonnée. Son mentor, son ami était parti. Nash lui avait appris à tricher. C’était le meilleur dans ce domaine. Il lui avait montré comment débusquer les failles, comment modifier la structure, comment apprivoiser les insectes. Il lui avait confié quelques mots, des mots comme liberté ou mensonge. Elle les gardait précieusement en mémoire sans trop savoir quoi en faire.

Il lui restait tellement à apprendre. Elle soupira bruyamment, repoussant un peu les longues mèches noires qui recouvraient son visage. Elle avait envie de pleurer, mais elle ne pouvait plus. Pour la première fois, elle commença à croire qu’ils ne se reverraient pas. Personne ne pouvait échapper à la première règle, pas même lui.

Et elle était très claire, faite pour être compréhensible des nouveaux nés : « Nul ne peut vieillir éternellement ».

Antoï avait raison. Ici on grandit et on se fait oublier. Demain, il faudrait reprendre la routine, en attendant son tour. Il lui restait quoi… deux ans tout au plus. Saria ne faisait pas ses 16 ans. Elle paraissait plus mature. C’était une des raisons qui avait poussé Nash à accepter de la prendre sous son aile.

Le compteur indiquait trois heures quinze. Elle décida d’attendre encore, au moins jusqu’à ce que la fatigue ait raison de sa patience. De la patience, Saria en avait. On la qualifiait généralement d’entêtée.

Il devait revenir. Et à son retour, elle serait là. Le soleil resta figé et l’entêtée fut vaincu par le temps. Allongée sur les pierres froides, recroquevillée dans son sweatshirt à capuche violet, elle sombra dans un sommeil profond.

Quelque chose se passa alors. Quelque chose d’inattendu, impossible dans le réseau, même au sein des zones mortes. Pour la première fois de son histoire, Saria rêva.

Naturellement, elle n’en prit pas conscience, incapable de comprendre ces visions imposées. Son premier rêve eu donc des allures de tourment.

« La politesse, au même titre que l’obéissance, est l’un des fondements clef de votre société. Elle permet de marquer le respect et la discipline propre à tout bon citoyen. Nous verrons dans l’heure comment l’exprimer et les quelques règles élémentaires à suivre pour s’assurer un comportement modèle. Ensuite, par groupe de trois, vous mettrez en scène quelques situations où le manque de politesse peut  déclencher des incompréhensions et un mal être social. »

De tous les cours que le centre de formation prodiguait, l’instruction civique était le plus ennuyant. Mais il représentait également le plus gros coefficient lors des examens et donc une matière majeure à suivre avec assiduité. Même si entre amis, ils mettaient tous un point d’honneur, au prix de quelques efforts, à ne pas respecter le code de déontologie que l’on s’efforçait de leur inculquer.

La voix monocorde continuait de dérouler son enseignement, résonnant dans le vaste amphithéâtre.

Ils étaient une centaine, attentifs ou amorphes, à subir la leçon. Personne n’échappait à cette voix, sortant du sol et du plafond, sortant de chaque mur pour inonder la salle de son savoir. Et Saria avait l’impression d’étouffer, de se noyer dans ce flot de paroles austères qu’elle avait toutes les peines du monde à retenir.

Une bouffée d’air inattendue vint la distraire, lorsque le bourdonnement d’une connexion privée se manifesta dans un coin de sa tête.

Antoï s’est connecté à votre réseau.

Mauvaise nuit ?

Elle ne le voyait pas, mais son ami était quelque part dans l’amphithéâtre et il avait très certainement remarqué son penchant pour la somnolence matinale. Elle s'en voulu un instant de ne pas mieux la cacher.

Ma nuit était horrible et je crois bien que le cauchemar continue…

Dois je rappeler à la rebelle du sommeil que ses notes sont loin d’être brillante et que si elle ne fait pas un effort pour suivre le…

Je fais un gros effort, mais ce serait tellement plus pratique si tu me laissais me concentrer…

Antoï a fermé la connexion.

Saria soupira pendant que la voix ennuyeuse du professeur repassait au premier plan auditif. Son ami ne devait probablement pas être vraiment vexé, mais elle était de toute façon décidée à lui parler.

Elle prit donc le risque d’une tricherie mineure, afin de lancer un scan d’entités dans la salle. Les informations défilèrent quelques secondes sur sa rétine, et elle mit sa main en visière pour les cacher. Simulant très maladroitement une profonde réflexion.

Le résultat de sa recherche clignota trois fois avant de disparaitre. Antoï était assis au premier rang, le 12 ème siège en partant de la gauche… ce type est un vrai fayot…

Si l’on entendait (malheureusement) aussi bien le cours au premier qu’au dernier, la position dans l’amphithéâtre était souvent attribuée en fonction de l’heure d’arrivée… les premiers étant par définition les plus pressés, donc les plus intéressés.

Elle ouvrit une connexion privée afin chuchoter avec lui.

De toute façon, les examens ça ne sert à rien.

Tout le monde connaissait l’histoire de l’élève qui avait un jour remit en question le bien fondé des examens et du classement en fonction des résultats. Antoï croyait à cette histoire. Pour Saria, ce n’était qu’une légende que l’on raconte aux plus jeunes d’années en années. Pour se moquer d’eux… ou pour faire le jeu du réseau.

Je me demande si tu serais du même avis… avec des notes comme les miennes.

Un point pour lui. C’est vrai qu’il était doué pour apprendre et retenir tout ce qu’on lui balançait. Il ne remettait jamais rien en question, il gobait sans déglutir pour ce foutu classement. Il allait être dur à convaincre…

- ok… ça on ne le saura jamais. Mais il y a sûrement des questions plus intéressantes à se poser non ?

- Les mêmes qui empêchent les gens de dormir ? Je suppose qu’elles ne parlent que de choses illégales et qu’elles ne mènent qu’à un tas d’ennuis juste bon à contrarier le réseau. Ca ne m’intéresse pas merci.

Un deuxième point pour lui. Ils se connaissaient bien. Elle avait piqué sa curiosité c’était certain, mais il éprouvait un malin plaisir à l’agacer. Saria savait comment s’y prendre pour ne pas faire durer ce supplice.

- J’ai besoin que mon meilleur ami me prête une oreille attentive. Je te l’accorde, tu es le seul ami que j’ai, mais ça n’enlève rien à cette demande solennelle. Daigneras-tu me laisser te polluer quelques instants avec mes doutes de révoltée un peu folle ?

-Bonjour, je vous saurai gré madame de me retrouver après ce cours dans la cantine afin que nous puissions échanger, dans la politesse, vos si importants questionnements personnels. En attendant, vous avez toutes mes salutations distinguées. Très cordialement, avec toute mon affection.

- merci crétin.

- crétine.

La connexion privée se ferma et Saria replongea dans ses pensées. Il fallait qu’elle les organise… mais par quoi commencer ? Elle décida d’occulter sa maladie, sa faille personnelle, qui faisait d’elle la proie de films incohérents projeté dans son sommeil.

Il fallait juste qu’elle trouve comment amener les choses en douceur à Antoï afin qu’il marche avec elle. Comment bien tourner cette question qui la hantait depuis pas mal de temps…

« Et si on se faisait oublier volontairement, pour jeter un coup d’œil à l’Après ? ». 

synopsis

Nash le plus grand des tricheurs a disparu.

Happé par la première des règles, dont personne ne réchappe. « Nul n’est sensé vieillir éternellement ».

Il laisse derrière lui sa jeune disciple Saria qui refuse de céder à l’Oubli obligatoire. Entêtée, elle est bien décidée à contourner le système, pour accomplir l’impossible : sortir du réseau et découvrir l’Après.

Dans cet univers où les Anciens ont 17 ans, dans ce monde virtuel où les derniers résistants de la libre pensée sont étouffés par le conformisme obligatoire, quelques-uns seulement ont le courage de tricher.

Le courage de modifier la structure, d’exploiter ses failles pour avoir un instant de liberté.

Le premier volume sera composé de quatre parties :

Première partie :

Saria va découvrir le quotidien sans son mentor et doit se contraindre à garder le masque de l’indifférence pour continuer de vivre au sein du réseau. On y dévoile le centre de la formation et l’organisation du système. La vie d’un adolescent classique dans un monde étrange.

Un monde virtuel chargé d’accompagner les enfants dans leur éducation pour les préparer au monde réel. Chargé de les juger, de les orienter pour mieux les intégrer dans leur future vie d’adulte.

Mais le processus nécessite de garder le voile sur le monde réel. Un secret jalousement gardé par la machine qui traque ceux qui ne se plient pas à ses règles.

Saria fait partie de ceux là. Et son projet de fuite germe peu à peu. Elle tente de convaincre un ami d’étude d’y participer. Ensemble, ils s’organisent, se rapprochent et s’éloignent, lorsque viennent les risques, l’exaltation et la peur d’un projet aussi fou. Le projet de se faire oublier, disparaitre de cet univers sans laisser de traces, pour découvrir l’Après.

Parallèlement, le reformatage d’un des héros par la machine aura lieu. Méthode radicale et inhumaine pour modifier la personnalité, dernier recours de la structure.

Deuxième partie :

Porté par le courage de Saria, Antoï accepte de l’aider à trouver une équipe. Ils échappent de justesse à la surveillance du réseau pour plonger dans les bas fonds, lieu où la résistance est la plus active.

Cette zone morte façonnée par les tricheurs, hors de la surveillance des machines, va se révéler décevante. Ils seront confrontés aux adeptes de sensations fortes sans réels idéaux et aux cafteurs de toutes sortes, adolescents chargés de rendre des comptes à la machine pour gagner quelques points supplémentaires pour aux examens.

Ils n’arriveront pas facilement à trouver un quelconque soutien dans cet univers de faux semblants où les habitants se plaisent à faire perdurer un mythe, celui de la rébellion.

Après quelques désillusions et mésaventures, alors qu’ils pensent abandonner, ils obtiennent un rendez-vous avec le chef des corsaires : Karass.

A la fois charismatique et autoritaire il prendra les choses en main et sera d’une aide précieuse groupe. Il ne participera à une seule condition : que Saria trouve le meilleur des dresseurs d’insectes et la mâcheuse de papier.

Troisième partie :

Guidé par Karass, Satch et Antoï vont découvrir une serre d’élevage, fief d’Ogon. Passionné et marginal, il capture les insectes du réseau avant qu’ils ne se fassent corriger.

Les bugs de la structure sont représentés sous forme d’insectes, ils apparaissent lors des mises à jour du système. Dans le plus grand secret, il les élève et les dompte. Eux seul sont capables de grignoter la structure. Le convaincre ne sera pas chose facile, mais il rêve depuis longtemps de voir DDOS à l’œuvre : sa plus grande fierté, une araignée de deux mètres qu’il a recueilli alors qu’il n’était qu’enfant.

Le dernier membre du groupe se terre dans un immense grenier. Solitaire, la bibliothécaire règne sur d’immenses colonnes de papiers griffonnés. Elle appelle ça des livres. Si les habitants du réseau ne comprendront jamais l’intérêt de ces reliques, elle les garde précieusement et passe son temps à les feuilleter. Presque muette, incapable d’organiser ses pensées, elle remettra d’abord en cause leur mission et ébranlera une fois de plus le courage et la raison d’Antoï.

Papière acceptera finalement de les suivre.

Quatrième partie :

Karass le corsaire se révèlera être à la solde du réseau. On apprendra que c’était lui qui dans la première partie, qui avait subit le formatage. Il se servait de Saria pour sortir Papière et Ogon de leur zone morte. Dans l’urgence, ils devront précipiter leur départ. DDOS sera lâchée sur la citadelle et causera la panique complète immobilisant le réseau.

Dans le chaos, alors que la structure s’effondrera en laissant s’échapper quelques visions terribles du monde réel, Papière utilisera un de ses livres pour ouvrir une porte sur l’Après.

Mais de tous, seul Saria aura le courage de la traverser. Papière et Ogon ne voudront pas abandonner leur œuvre au réseau avant la fin de leur temps. Antoï se sacrifiera pour stopper Karass, juste après avoir dévoilé ses sentiments à Saria. Elle fera tout de même le choix de tourner le dos à cette vie.

Le deuxième livre traitera du monde réel et de cette adolescente vivant illégalement dans un univers où elle ne peut plus tricher. Un monde froid et dur, où elle retrouvera son mentor devenu le symbole du conformisme. Où elle cherchera des parents, tentera de communiquer avec ses amis tout en évitant de se faire arrêter. Car Saria est devenue l’exception qu’un système parfait ne peut se permettre d’avoir. 

bible des personnages

Le réseau & ses bots

                Le réseau est une entité à part entière. Presque omniprésente, seuls les tricheurs peuvent échapper quelques instants à son contrôle et se réfugier dans les zones libres.

Implacable et sans émotion, il observe ses habitants, réagissant aux stimuli par des messages généraux froids, répétant ses règles, annonçant les nouvelles de propagande et veillant à rappeler sa présence à chaque instants. Il fera peser une menace constante et une oppression palpable pour ceux qui ont décidés de se faire oublier.

Conscient de son rôle et bienveillant, cette intelligence artificielle veille au bien de tous, par tous les moyens. Dans le cas où, malgré tout, certains de ses enfants décident de lui tourner le dos, le réseau continuera de parler d’amour, de logique et de lois.

Ne pouvant intervenir directement, elle privilégiera l’aide de la communauté endoctriné pour « convaincre ». Dans de rares cas, elle devra à contre cœur faire appel à ses bots.

Les bots, ou agents logiciels, sont les hommes de main du réseau. Ils errent, enfants sans visages, parmi la population. Peu nombreux, ils s’occupent principalement de modifier la structure pour répondre au besoin de leur maître. La légende populaire veut qu’ils soient à l’origine de la naissance des insectes, qu’ils redoutent et cherchent à détruire le plus rapidement possible, avant qu’un éleveur ne puisse les collecter.

Ce que les gens pensent d’eux.

Le réseau fait office de dieu que l’on ne peut tromper et qui permet au système de tourner pour le mieux. Les bots sont parfois la création du réseau, parfois la punition de quelques tricheurs… où des enfants oubliés.

Ce qu’ils sont réellement

Les gardiens d’un environnement virtuel conçu par l’humanité pour éduquer les enfants avant l’âge adulte et leur entrée dans le monde réel.

Nash

                Il était le meilleur des tricheurs et également le mentor de Saria. Existant dans ce tome que par son souvenir et quelques rêves, résidus mémoriels du réseau exploités habillement par son élève.

Au-delà de la quête de l’Après, c’est avant tout le but de Saria. Un modèle pour qui elle éprouve de forts sentiments, qui seront mit à l’épreuve lorsqu’elle découvrira toutes les choses qu’il lui avait caché.

Nous découvrirons qu’il avait envisagé d’explorer l’Après, mais qu’il avait renoncé à ce projet suite à une révélation.

Beau jeune homme, mature et espiègle. C’est un des seuls Oubliés dont on continue de parler…

Ce que les gens pensent de lui :

Il a pour ses amis une nature de sage bercé dans la connaissance du réseau et de ses rouages. Un rebelle charismatique qui lutte avec intelligence, loin des actions vulgaires de certains tricheurs. Il n’a jamais voulu rejoindre de groupe préférant œuvrer en solitaire.

Ce qu’il est vraiment :

Les héros découvriront au fur et à mesure les faiblesses de ce héros qui, par peur et par amour, n’a pas eu le courage de braver totalement le réseau et les règles.

Saria

Saria est le personnage principal qui va sans cesse pousser ses amis à se dépasser pour atteindre une liberté idéalisée.

Ce que les gens pensent d’elle:

Infatigable, intrépide et déterminée, elle est intimement convaincue que nous pouvons forcer l’Après. Et que c’est une bonne chose d’avoir le choix.

Ce qu’elle est vraiment :

Amoureuse désespérée et abandonnée qui ne trouve pas sa place dans cet univers. Ses efforts pour convaincre l’épuisent… elle ne peut se permettre de douter face aux autres, car elle porte sur ses épaules la révolution.

Antoï

Ce n’est pas le plus brillant des garçons de son âge. Ni même le plus courageux ou le plus déterminé. Mais il possède une force qui lui permet de tout affronter : c’est un rêveur.

Capable de penser autrement, capable de croire et de refuser le crédo officiel. Il sera d’une aide précieuse au groupe, bien qu’il ne cesse de traîner des pieds et de remettre en cause les buts de l’expédition.

Ce que les gens pensent de lui :

C’est un garçon un peu perdu, que l’on traine comme un boulet par affection. Il est efficace tant qu’on ne lui en demande pas trop. Très moralisateur, c’est un des moins virulents vis-à-vis de la structure.

Ce qu’il est vraiment :

Antoi est un amoureux qui s’efforce de cacher ses sentiments, assez maladroitement. Il ne partage pas cette passion pour la petite révolution, mais il suivra Saria jusqu’au bout de ce monde.

Karass

Figure emblématique des zones libres, caractériel, coriace et malin, il règne en maître sur « la taverne » et dirige quelques tricheurs d’une main de fer.

Ce que les gens pensent de lui :

Si vous le pouvez, ne faites pas affaire avec lui. Ce n’est pas pour rien qu’il est le chef d’une bande de cinglés et qu’il est le seul capable de se faire obéir dans la taverne. Doué dans la triche, il l’est. Mais peut être moins que Saria. Ce qu’il a surtout, c’est du bagou, de l’aplomb et… de terribles colères. Un caractériel psychopathe dont il faut se méfier.

Ce qu’il est vraiment :

Karass n’a jamais eu beaucoup de chance. Parcequ’il voulait prouver aux autres qu’il était capable, il a prit les risques de trop. Récupéré par le réseau, les bots l’ont reformaté. Deux fois. Ils ont laissé en lui une douleur atroce qu’il ne pourra jamais oublier. La troisième fois, le réseau a préféré lui confier une mission. Les bots l’ont aidé à prendre la place du chef des bas fonds, en retour il doit veiller à ce que rien de trop important n’échappe au réseau. Et il n’est pas prêt de prendre le risque de revivre un autre formatage…

Ogon & DDOS

Grand et malingre, Ogon est de nature douce. C’est le scientifique du groupe. Son meilleur ami est un insecte géant qui répond au nom de DDOS.

Ce que les gens pensent de lui :

Je crois qu’Ogon a toujours préféré les insectes aux gens. On voit ça à la manière dont il leur parle, dont il les nourrit et prends soin d’eux. Il n’est pas capable de relations sociales et a beaucoup de mal à se faire comprendre. Il est de nature à se faire écraser, sauf lorsqu’il s’agit de ses insectes qu’il protégera envers et contre tout.

Ce qu’il est vraiment :

Ogon n’a pas vraiment trouvé d’intérêt à tout ce que propose le réseau. C’est un passionné à sa manière, des choses que beaucoup délaissent. Son unique peur est de veillir trop vite et de devoir abandonner ce qu’il a construit.

Papière

Papière ne parle pas, elle raconte des histoires. Littéraire incomprise dans un univers qui ne laisse pas de place aux contes.

Ce que les gens pensent d’elle :

Aussi marginale que Ogon, elle se plait à collecter des légendes, sa manière à elle de remettre en cause le crédo officiel du réseau et à trouver des réponses. Mais elle vit plus dans un univers imaginaire que parmi nous.

Ce qu’elle est vraiment :

Papière est la gardienne d’un savoir précieusement compilé dans des supports archaïques. Les livres échappent au contrôle des machines et révèlent de nombreuses vérités qui sont difficilement assimilables pour ses compagnons. Mais elle ne se battra pas pour leur faire accepter ces idées. Elle se contentera leur souffler que peut être, la vie ne fait que commencer.

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