L'ARCHITECTE ECOLOGIQUE

Philippe Larue

Des années d'études pour etre le batisseur des colibris

Construire de doux nids d'amours pour chanter des ex-libris

Au Danemark, j'ai appris à emboiter des briques de mots

Parler différentes langues est un privilège qui empèche d'etres sots

J'ai voulu découvrir de nouvelles routes et de nouvelles terres

Apporter ainsi la paix comme une colombe après le déluge des vers

ça craquait, ça croquait, ça tremblait mais ça résistait

A tous les tremblements des maux. L'architecte écologique était

Ce que la guerre est aux faiblesses, ce que l'amour est aux délicatesses

Raffistoler ou réparer l'usure, réaménager un loft pour une story

Innovez de prouesses qui émerveilleraient les générations en history

Passer le Bac littéraire pour rejoindre la berge des joies des ames

Comme un Osiris et sa plume d'oie qui remplie les papyrus de dictames

Les maux pèsent sur les corps alors que les mots élèvent les coeurs

Bolduquer des paquets de romans cadeaux

Pour que les mots prennent l'aéloduc qui désoiffe le coeur

Je cintre la veste repassée des coutures littéraires qui zig-zag

Qui outrepasse et abaisse les arcs d'ogives pour relooker La Hague

Un architecte écologique ne pollue de maux les phrasés des mots

Il peut polar un homard au sang glacé qui sera la risée des eskimos

SISI, il archiduchesse les délicatesses qui en pince à FEZ

Sur les canapés, les exquis mots sont uncaviar à l'aise

Ils peuvent cuisiner à Milles au tablier de la Tour d'Argent

Ils Masterchef la conjugaison en liant les oeufs

L'architecte apostrophe les graffeurs à tagguer des gens heureux

C'est avec ses tripes qu'il sort la tuyauterie littéraire qui arrosera la Seine

D'une Marylin souriant des Pou Pou Pidou sur scène

Etretat montre sa jambe comme sa soeur jumelle, la cathédrale

C'est Crazy et Sexy les oeuvres architecturales

Les jambes féminines sont les aiguilles des temps immortels

Pilier des bas résilles ou gothique rockeuse séduisant Guillaume Tell

Les cathédrales normandes sont de vraies pommes au four

Elles adoucissent le miel dans tes veines et font sonner tes amours

Ton corps est un Moulin d'Années ou bien un manoir à l'abandon

Tes fantomes peuvent chanter "Let it be" dans l'abbaye. C'est un don

Tu peux offrir des osties briochées aux pigeons au loin qui becquetent

A moins que tu ne souhaites roucouler dans un colombier avec une Juliette

Marie peut te rendre grace en théatralisant ta résurrection "Itonnienne"

Certains entendent sonner les cloches de bronze dans les nefs d'or

Mais ce sont les échos des rires qui cavalent comme des conquistadores

L'architecture littéraire n'a pas besoin de neuroleptiques pour etre artistique

Vitamines, c'est la petite reine du dopage qui musclent les nuits érotiques

Neurones et atomes se pacsent pour etre neuroprotecteur du Verbe

Les axones préfèrent les blondes qui rougissent du cadeau des des fleurs en gerbes

Les esquisses deviennent des maquettes qui veulent faire des galipettes sur la rive droite de la Seine

Je gargouille et fouille les mots paélothologiques qui palmeraient ma reine

L'architecture plinthe les quatre feuilles et délie les stalagmites violentes des peines

"Stone, le monde est stone", mais la poésie est comme un oeuf qui peut éclore à Stonehenge, contrée des reines

Chromlech du culte solaire, l'architecture chrome les armilles poétiques d'une culture saine

Je prie les arabesques des aurores boréales de venir faire danser les lumières alphabétiques

Qu'Oméga, par trois fois, acclamera de joies artistiques

J'ai demandé au chène son accord pour écrire les colliers précieux
des perles

J'enchaine et entrelace les guirlandes déposées dans la crèche de ton coeur qui "m'ensorcelle"

Signaler ce texte