L'Argent ne fais pas le bonheur des pauvres.

Hervé Lénervé

J'étais parti à l'aventure sur un coup de tête. Le coup de tête du mari de ma maîtresse.

Si bien, que je me retrouve à rouler au pas, dans un petit village triste et pauvre de France.

Mais la rue est barrée par une barrière. Je m'arrête et Je vois derrière la palissade de grandes et belles demeures qui respirent l'opulence. Je lis le nom des rues. De mon côté, c'est « Rue de la Misère ». Tandis que de l'autre côté de la barrière, c'est « Rue de la Fortune ».

Je m'apprêtais à descendre pour déplacer la barrière, quand je vois un flic venir vers moi. Je lui demande poliment.

- Vous pouvez virer votre barrière, elle gène ! Monsieur le flic.

- Ce n'est pas une barrière, c'est une frontière et je ne suis pas policier, mais douanier, nuance.

- Oui, on ne va pas chipoter, non plus, donc je peux passer ?

- Non !

- Pourquoi non ?

- Vous avez un visa ?

- Non.

- Voilà pourquoi, non ! Pas de visa. Pas de passage, monsieur le resquilleur ! C'est marqué là.

- Où ça ?

- Là !

- Ah oui. J'n'avais pas vu. En tout petit, aussi.

- Vous comprenez, mon petit monsieur, tous les miséreux de la Terre entière veulent venir chez nous.

- Mais on est en Europe ?

- La France, oui. Mais Nous, non. On est un état libre et indépendant, celui de l'Argent. Et ne dit-on pas monsieur le fraudeur : « Là où l'Argent est, Fortune n'est plus à faire. »

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