L'autoroute des horreurs
Violette Ruer
Résumé des 10 épisodes :
Episode 1 : la disparition.
La famille Huguet part en vacances, s’arrête dans un restaurant où leur fils Norman disparait. Il pourrait s’agir d’une fugue mais peu plausible car le disparu a laissé sa veste et son portefeuille dans les toilettes d’un relais routier. Régis, le père, est très nerveux, Christiane, la mère, s’offusque de la réaction de son mari, consulte une voyante. Le père fait une découverte inattendue dans la chambre de son fils Norman.
Episode 2 :
Christiane se souvient de la naissance de son fils et de son mariage avec Régis. Une belle-sœur aux mœurs divergentes est directement concernée par sa vie. Aurait-elle parlé ?
Episode 3 :
Norman est vivant mais la situation est scabreuse. Il se sent très mal et pense aux derniers mois de l’année passée. Comment allait-il se sortir de l’imbroglio ? Pourquoi s’était-il rendu un jour dans cette bourgade qui aujourd’hui est son enfer ?
Episode 4 :
La police soupçonne le père de la disparition de Norman. Tous ses actes convergent vers un acte atroce. Il s’enfuit et pourtant…
Episode 5 :
Une drôle de vision secoue Norman. Des lumières l’éblouissent puis il sombre dans le néant. Autour de lui tout un monde s’affère mais il ne peut plus résister.
Episode 6 :
Flou complet dans un hôpital…. Des bruits metalliques….
Episode 7 :
Fuite manquée de Norman. Il est désormais prisonnier d’un sort qu’il ne contrôle plus.
Episode 8 :
Des gens étranges, des hallucinations ? Des cris d’enfant puis l’horrible silence.
Episode 9 :
Réalité sombre ou renaissance ? Plus rien n’a d’importance…
Episode 10
Retrouvailles ou séparation définitive ?
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Episode 1
Stupéfaction
Depuis quelques jours le soleil était de la partie en ce mois de juillet 2010. La famille Huguet au complet, Régis, Christiane et leurs deux enfants Norman et Alex, à bord d’une Megane noire, empruntait l’autoroute A666 en direction de leur lieu de vacances habituel. Arrêt obligatoire au relais du « Cheval blanc » pour le déjeuner, comme il était d’usage les années précédentes.
Au milieu du repas Norman, se plaignit de maux de ventre et courut dans les toilettes. Christiane demanda à son mari de le rejoindre mais il refusa en s’exclamant :
« Ne peux-tu cesser de le materner ainsi ? A seize ans il peut se prendre en charge dans une telle situation… La raison de son état ne serait-elle pas due à sa sortie d’hier ?
Arriva le dessert et Norman n’était toujours pas revenu à table. Cette fois Christiane insista lourdement et Régis alla enfin voir ce qui se passait. Volatilisé ? Impossible de retrouver Norman ! Sa veste était posée sur le lavabo ainsi que sa sacoche mais lui n’était plus là ! Incompréhensible ! S’il était ressorti ils l’auraient vu ! Et bien les vacances commençaient bien !
Régis était plus furieux qu’inquiet :
« Il fait une fugue ! Pas étonnant avec ta façon de le couver sans arrêt ! »
Christiane était persuadée que son fils ne fuguait pas… Elle l’aurait senti s’il avait des problèmes… Son mari explosa :
« Tu ne te rends même pas compte que tu l’étouffes ! Il était mal ces derniers temps, le regard dans le vide, toujours dans la lune…. Tu n’as même rien vu ! »
« Que va-t-on faire maintenant ? Nous ne pouvons quand même pas appeler la police ! »
Régis se grattait la tête, faire appel aux forces de l’ordre allait les ralentir, Décidément ce gosse ne faisait rien de bon ces derniers temps ! Il allait d’abord téléphoner à tous ses copains… Il a bien fallu que quelqu’un vienne le chercher…
Alex du haut de ses cinq ans ne comprenait pas la situation. Il pleurait en appelant son frère. Christiane tentait de le calmer mais il ne voulait pas partir en vacances sans Norman….
Hélas personne n’avait de nouvelle de Norman pas même Marina, sa dernière petite copine. Entre temps, le restaurateur avait appelé les gendarmes. Régis était furieux. De quoi se mêlait-il celui là ? Les gendarmes n’aimaient guère le ton agressif du père et lui ordonnèrent de rester sur place jusqu’à la découverte des raisons de la disparition. Tout était possible et la fugue qu’une supposition parmi d’autres… Que pensaient-ils ? le croyaient-ils responsable de cette disparition ?
L’enquête végétait. Pas le moindre indice. Pourquoi le jeune homme avait-il abandonné sa veste et sa sacoche ? Après deux jours, les parents furent « conviés » à rentrer chez eux. Les vacances étaient définitivement ruinées !
Christiane avait du mal a accepter l’idée de la fugue. Norman n’avait aucune raison de s’en aller. Il s’était même inscrit à un club de peinture. Il est vrai que son père avait grommelé à la nouvelle :
« Ce n’est pas une activité virile ! Fais du foot ou du basket ! Réagis comme un homme bon sang ! Il faut croire que les gênes sont là…. »
Christiane l’avait fusillé du regard ! Son mari n’avait pas le droit de parler de cela ! Norman n’était au courant de rien ! Aurait-il compris ?
Devant sa boutique « Au petit bonheur », dans la lumière d’un nouveau jour et après une nuit d’insomnie, Christiane tentait de calmer le feu de sa colère. Son mari était toujours persuadé que Norman avait fugué mais comment ferait-il sans papier, sans argent ? Elle triturait une orange de son étal. Pauvre fruit qui risquait de finir en purée entre ses mains tellement elle était nerveuse. Il finit d’ailleurs dans la poubelle ! Elle voyait sa vie en hologramme : le passé, le présent et l’avenir en trois dimensions.
Zut, se dit-elle, je vais rentrer la marchandise et fermer le rideau de fer, après tout je suis censée être en vacances ! Elle ferma tout à double tour et se rendit chez « L’Astragale », sa voyante habituelle qui, devant son désarroi, en profita pour augmenter ses tarifs ! Elle vendait de l’espoir menteur avec succès ! Tel un perroquet elle répétait à la pauvre femme son baratin habituel et surtout que son fils allait revenir, qu’une force surnaturelle le retenait en ce moment. Pour finir elle lui conseillait de prier. Cela ne valait pas les deux cents euros qu’elle lui volait !
Christiane ne demandait qu’à croire alors installée dans l’abside de l’église de son quartier, dans un moment de grande piété, elle pria avec ferveur pour que s’arrête enfin le cauchemar. Il fallait qu’il revienne pour qu’elle puisse tout lui expliquer….
De son côté Régis, avant que sa femme ne s’en aperçoive, remettait en place les affaires de Norman que les policiers avaient mis en pagaille lors de la perquisition En avaient-ils le droit ? Peu importe…Lui-même cherchait un indice pour comprendre cette étrange disparition. Dans son esprit la fugue était plausible cependant l’abandon de la veste et des papiers l’intriguait. Il retourna le matelas, rien… Puis, un déclic, une intuition, avant de remettre les livres dans la bibliothèque, il l’avança. Elle était très lourde et imposante car en bois massif. Euréka ! Une enveloppe épaisse était scotchée sur la paroi arrière. Il l’ouvrit fébrilement et resta bouche bée ! Elle contenait une liasse de billets de cinq cents euros ! Très vite il la remit en place comme tous les livres jonchés sur le sol et se mit à jurer. Bon Dieu dans quoi s’était-il fourré ?
Il continua ses recherches. Et si Norman avait caché autre chose dans la chambre de son petit frère ? La police n’avait rien trouvé, la perquisition fut superficielle car le petit pleurait et répondait aux policiers que son frère ne venait pas dans sa chambre. Alex jouait chez la voisine alors Régis en profita pour inspecter minutieusement mais non sans tout remettre en place au fur et à mesure. Rien… il ne trouvait rien… Il fixait la photo des deux enfants dans le cadre sur la commode. La tristesse l’envahissait… Tout était si beau à ce moment là ! Pourquoi Norman avait-il tant changé cette dernière année ? Bien sûr l’adolescent lui en voulait d’avoir exigé des analyses car son père le soupçonnait de prendre de la drogue en raison de ses changements d’humeur et de ses constants moments de torpeur, comme s’il était ailleurs…. Mais c’était de bonne guerre… Et puis cela permit de savoir qu’il était clean…. Régis repensa à l’argent trouvé, serait-il dealer ? la police certifiait pourtant que souvent les jeunes devenaient dealer pour pouvoir assurer leur propre consommation…. Norman avait de l’argent de poche depuis longtemps…
Il en était là de ses réflexions quand la sonnette de l’entrée retentit. Une femme d’une quarantaine d’années demandait à parler à Norman. Soupçonneux et curieux de savoir ce que cette femme voulait à son fils, Régis la fit entrer. Christiane arrivait au même moment et aussitôt la reconnut. C’était une ancienne camarade de classe qu’elle avait retrouvée six mois plus tôt. Régis s’étonnait car jamais sa femme ne lui en avait parlé. Mais si ! Comme d’habitude il ne l’écoutait pas alors il ne s’en souvenait pas ! Régis ne la croyait pas. Miranda ? Jamais entendu ce prénom, et puis, pourquoi était-ce Norman qu’elle cherchait ? Norman, soit disant, faisait du baby-sitting quelques heures par semaine la nuit quand elle était de service au bar de la Poste. Voilà pourquoi il tombait de sommeil certains jours et aussi pourquoi sa mère ne s’étonnait pas ! Cela ne suffisait néanmoins pas à justifier la forte somme derrière l’étagère, surtout en six mois ! Le mystère restait entier. Allait-il mettre la police au courant de sa découverte ? Il était indécis et finalement ne parla que du travail chez Miranda. Il n’avait donc aucune raison de fuguer…. L’affaire prenait une tournure que la police n’aimait pas du tout.
Au lycée, Marina ne comprenait pas davantage la disparition de son petit-copain. C’était un élève brillant et il ne faisait jamais l’école buissonnière sauf le mois dernier où une absence de plusieurs jours, non continus, l’avait étonnée. Quand elle lui parlait de son avenir, il devenait triste alors qu’auparavant il faisait des tonnes de projets. Quand la police avait débarqué chez elle pour lui poser des questions au sujet de la drogue, elle s’était écriée que jamais Norman ne toucherait à une telle saloperie ! Tous les soirs elle pleurait car Norman ne lui avait toujours pas téléphoné. Où était-il ?
et bien j'aimerai beaucoup t'aider mais moi aussi je suis nouvelle sur ce site; (à peine quelques heures) ^^" donc je ne sais pas trop. Je vais toutefois essayer de me renseigner
· Il y a environ 12 ans ·Et de rien :)
lolitajk
Merci beaucoup de ton appréciation. j'ai fait quelques ratées avant publication du texte définitif. Je ne connais pas bien le site. Y a-t-il un moyen de supprimer les textes non valables ?
· Il y a environ 12 ans ·Merci à l'avance de ta réponse
Cordialement
Violette Ruer
j'ai bien aimé ce premier épisode de ton histoire. Il y a du suspens mouais ... notamment sur les circonstances de la disparition de Norman, l'endroit où il a bien pu aller. J'ai lu les titre des épisodes à venir et je t'avoue que ça me travaille. :) j'ai bien envie de lire l'épisode 2. bonne continuation!
· Il y a environ 12 ans ·lolitajk