Holidays

christinej

CHAPITRE1

 

LET’S GO

 

Un simple coup d’œil autour de moi, et je me sens désespérée. C’est tout simplement chaotique.

Qui a dit que partir en vacances c’était du repos? Peut être pour les autres mais c’est très loin d’être mon cas.

Il faut penser a tout, ne rien oublier, faire des listes, ne pas les égarer. Vérifier, une fois, deux fois que tout ce trouve bien la. Etre partout a la fois.

Je suis mère de famille de deux, non trois enfants, autant mettre le mari dedans il ne vaut pas mieux qu’eux, de toute façon.

L’ainé, Damien, a 15 ans, il passe ses journées sur son ordinateur a faire des jeux en ligne, a tchater sur des sites impersonnels, a vivre dans un monde virtuel.

Son microcosme, c’est sa chambre, un bouillon de culture de chaussettes et caleçons sales sous le lit, de musiques criardes, et de restes de sandwichs qui bientôt pourront se sauver tout seuls.

Et il y a la cadette, Eloïse, 13 ans. Elle, elle est accro a son portable, au shopping, a ses inséparables et inévitables copines, elle ne parle que par texto, communique avec nous en mode sms, j’ai l’impression d’avoir toujours un train de retard avec elle, voir une gare entière.

Puis il y a mon mari, Paul, 45 ans d’âge physique, mentalement beaucoup moins. Je sais c’est pas sympa mais c’est la vérité que voulez-vous!

Il passe son temps a faire principalement deux choses, en faite non, trois. La première dormir, une vraie marmotte, au moins 10 heures minimum par jour des qu‘il le peut. Le reste du temps il regarde la télévision mais pas n’importe quoi, le sport, tout les sports, si il y avait un reportage sur un tournois de billes, ou de lancer de crachas il regarderait. Sa troisième passion, un jeu de zombies sur son téléphone, complètement débile, et, qui en plus le fait rire.

Et il y a moi, Catherine, 41 ans. Je suis au milieu de tout ca, organisant, rangeant, passant derrière chacun d’eux pour ramasser ce qu’ils ont laissé parterre. Quand ils étaient petits, les enfants, étaient polis au moins. Mais c’est du passé, dire merci, s’il te plait, pardon a été tout simplement effacé de leur vocabulaire. J’ai essayé plusieurs fois de leur faire comprendre qu’un peu d’aide et de politesse me ferait plaisir. Le résultat, j’aurai mieux fait de parler aux murs de ma maison, ils sont plus attentifs.

Et la, c’est le départ en vacances. Ils sont tous très excités de partir enfin et d’aller se reposer a la mer, avec le sable fin et le soleil….

Dis maman oublies pas la crème solaire, maman ou est mon maillot de bain et mon jeans préféré j‘espère que tu l‘as lavé au moins, maman j’ai pas le temps de faire ma valise mes copines m’attendent, non maman ne rentre pas dans ma chambre je joue avec des potes c’est la honte si ils te voient, chérie va me chercher une bière……

Me voila prise dans une tornade intérieure, hurler, craquer, les frapper un par un, claquer la porte, pleurer…tout se bouscule dans ma tête.

Mais, je ne suis pas comme ca. Tout ces sentiments, ces sensations je les ravale, comme les larmes qui me montent aux yeux. Et je fais mon travail de mère, d’épouse, comme on m’a appris a le faire. De toute façon comme dirait ma tante, qu’Est-ce que tu peux faire d’autre, hein? ma pauvre Cat, tu n’as pas fait d’études, alors te marier, c’est la seule solution. Peut être qu’au moins ca, tu vas le réussir.

Oui ma tante est très sympathique et d’un soutien moral incontestable.

C’est vrai que j’ai échoué a l’examen d’entrée pour poursuivre mes études. Je devais travailler, pas le temps pour étudier et pour repasser le concours alors tout c’est enchainé. J’ai été embarquée par la vie, comme si une rivière pleine de rapides et de remous m’avait transportée jusqu’à aujourd’hui.

Assez de pleurnicherie pour aujourd’hui, on relève la tête et on finit de préparer les bagages, et tout ira bien après.

Ne pas oublier de préparer une trousse de secours, au cas ou, tout en pensant a emmener un parapluie on ne sait jamais avec la météo de ces derniers jours, il vaut mieux être prudent.

La glacière est prête. Les bagages aussi.

Je suis satisfaite des efforts que je viens de fournir pour que cette maisonnée puisse partir en vacances.

Le départ a lieu demain matin a 7h, si tout ce passe comme prévu, dans 5 voir 6 heures nous serons dans notre mobile home, a écouter les grillons. Cela fait presque dix ans que nous allons dans le même camping, on y retrouve les même personnes chaque année, avec de temps en temps des nouveaux qui apportent du changement. J’aurai aimé prendre l’avion pour une fois, partir au Canada, ou sur une ile. Ou juste une chambre dans un hôtel pour changer. Car pour moi être a la maison ou la bas il n’y a pas de gros changement.

Les enfants dorment, un dernier coup d’œil pour être bien sur, et hop au lit, demain sera une longue journée.

Mon réveil résonne bruyamment dans la maison, et pourtant il n’arrive a sortir du lit que moi. 5h30, c’est tôt mais le temps de prendre ma douche, préparer les petits déjeuner, revérifier que tout est bien en place, il faut bien ca.

6h30 le reste de la tribu émerge enfin. Trainant les savates, les yeux mis clos, la conversation incompréhensible et inaudible, mes zombies arrivent un par un autour de la table. Ils ne laissent entendre qu’une cacophonie de sirotage de café ou de leur chocolat, et de mastication, bouche ouverte, de leur tartine, je les observe comme une mère louve surveillant les membres de sa tribu, œil humide de tendresse car ce sont mes petits, mais la babine retroussée car ils en foutent partout, ses sagouins.

Sans bonjour, ni merci, voir même un regard de compassion, ils vont, un par un, se préparer pour le grand départ, laissant une cuisine dévastée.

Tout s’enchaine plutôt bien, comme prévu nous sommes en retard, en visant sept heure je savais que l’on ne partirait pas avant huit heure voir huit heure trente.

Pas manqué, mais bon comme je l’ai dit, c’était prévu. Et oui une bonne organisatrice anticipe même leur retard et je peux dire, sans me vanter, que je suis une experte en la matière.

Paul est au volant, il vérifie son GPS, sa ceinture et le retro pour la dixième fois.

Damien a gauche, déjà son ordinateur sur les genoux, écouteurs sur les oreilles, semble déconnecté de la réalité.

Et de l’autre cote, comme si ils étaient séparés par un mur invisible, Eloïse, tapotant sur son téléphone frénétiquement, gloussant de temps en temps, commentant a haute voix, les dernières nouvelles, avec des pas cool, la classe…

Et moi a la place du mort, entourée de cartes, de provisions, de bouteilles d’eau, tout ce fatras ne laisse que l’emplacement pile poil, pour que mes jambes puissent se glisser dans cet enchevêtrement de trucs indispensables pour tous, mais, qui doit absolument se trouver a porter de mes mains.

La voiture démarre. Un dernier regard a la maison, au jardin, réfléchissant rapidement est-ce que j’ai bien fermé le gaz, l’eau et la porte d’entrée. Je fouille dans ma mémoire pour y trouver la réponse, bien sur, je sais que j’ai fait tout ca, alors, rassurée, j’arrête d’angoisser.

Le trajet va être long, je sens ca. Personne ne parle, chacun dans sa petite bulle.

J’ai essayé plusieurs fois de briser la glace, mais en réponse j’ai eut droit a des grognements. Bon j’attrape le livre que j’ai décidé de lire pour cette semaine” le chant des sirènes” j’espère au moins ne pas être déçu par celui la.

Prise dans l’action du roman, qui est très loin de me décevoir, je n’écoute ni la radio ni la vie extérieure qui ne concerne pas ma lecture.

“hé tu entends ca? Il y a des bouchons sur plus de 40 kilomètres sur l’autoroute 666.” c’était mon Paul entrain de me secouer comme pour me réveiller.

“ j’ai entendu. C’est toi qui conduis, c’est a toi de décider par ou tu veux passer” les seules fois ou je peux lui dire de réfléchir par lui-même, c’est quand il conduit.

“donnes moi la carte je vais voir si il n’y a pas une route secondaire”.

Je lui tends la carte tant désirée, mais je me permets de lui ajouter

“ tu ferais mieux de te garer avant, ce serait plus prudent”.

“tu me prends pour un con ou quoi. Bien sur que je vais me garer, tiens regardes il y a une aire de repos a 10 kilomètres.”

Je jette un rapide coup d’œil aux autres passagers de la voiture, pour voir comment ils réagissent, et de tristement constater que ni l’un ni l’autre n’ont fait attention a ce qui venait de se passer.

Allez ma vieille met ca dans ta poche et ton mouchoir pardessus.

Arrivée a l’aire de repos, j’en profite pour me dégourdir les jambes. L’air frais me fait du bien, le rire des enfants tout proche sur la balançoire me fait chaud au cœur. Mais il y a, un bourdonnement, comme un bruit de fond, qui finit par me faire sortir de ma rêverie.

“allez remontes je sais par ou on va passer, ca va nous prendre plus de temps, mais au moins on évitera les bouchons. Par contre il faudra faire un crochet par une petite route secondaire, car je sais que la départementale est en travaux sur plusieurs kilomètres. Regardes, tu vois si on sort la, et que l’on continue sur cette petite route on devrait atterrir juste après les travaux. Tu me suis?”

“je te fais confiance.”

“ouais c’est vrai, tu me fais confiance, de toute façon tu ne sais même pas lire une carte, alors….”

Cette dernière réflexion a fait réagir les enfants, qui ont gloussé en même temps.

Le cœur gros, d’être ainsi traitée, j’ai décidé de ne plus rien dire et de simplement continuer ma lecture qui s’avérait être passionnante.

Sans jeter un coup d’œil a la route, ou aux passagers du véhicule, je m’enferme dans ma propre bulle pour pouvoir profiter d’un moment rien que pour moi.

Quand la voiture, brusquement s’immobilise, Paul dit joyeusement

“ca a l’air sympa cet endroit”

Sympa,!!! Il a vu jouer ca ou? Nous sommes arrêtés devant un relais routier du doux nom de “ chez GEGE’ tout un programme.

Mes deux affamés de progéniture ont trouvé eux aussi l’endroit accueillant, de toute façon comme ils viennent de le dire, ils ont les crocs. Alors allons-y, pas le choix.

Je ne sais pas ce qui m’a sauté au visage en premier, le décors des années 70 ou l’atmosphère graisseuse de la friture, qui embaumait l’air.

Nous décidons d’une table, recouverte d’une nappe a carreaux rouges et blancs, avec pardessus un plastique transparent. Le dit plastique, doit avoir une parenté avec le velcro, car il reste collé a tout, surtout aux doigts.

Une serveuse, au sourire énigmatique, nous tend un menu, tout en nous indiquant qu’il n’ y a pas de menu. Elle nous donne le choix entre carottes râpées œufs durs et potage. Entre blanquette de veau et steak frites, et pour dessert entre glace et tarte aux pommes. Pas besoin de réfléchir des heures, carottes, steaks, glace pour tout le monde et des sodas comme boisson plus une carafe d’eau.

J’aurai aimé que l’on parle, que l’on partage un moment en famille comme les vacances sont supposées se passer. Mais tous, des écouteurs vissés aux oreilles, personne ne fait attention a l’autre.

Comme si cela avait de l’importance, je leur indique que je vais aux toilettes pour me laver les mains. Peine perdue, ils ne lèvent pas la tête de leur machine, est-ce qu’ils savent au moins que je suis la?

“attention voila les entrées”

“les enfants il faut manger, alors laissez vos…trucs de coté”

“dis, elle est ou maman?”

“comment veux tu que je le sache”

“elle est allée aux toilettes”. c’est la serveuse qui a répondu, en dodinant de la tête.

“Eloïse va voir ce que fait ta mère.”

“pourquoi c’est moi qui doit y aller?”

“par ce que tu es une fille et qu’elle est très certainement dans les toilettes pour dames.”

“c’est bon, j’y go.”

A peine une minute après avoir pousse la porte, la jeune fille ressort, toujours tapotant sur son téléphone. Stoppant net devant son père, elle lève a peine les yeux et lui sort avec une décontraction surprenante

“je ne sais pas ou elle est. Mais il y a personne dans ces trucs qui puent.”

“comment ca personne? Ta mère n’a pas disparue quand même!”

“excusez moi mademoiselle”

“madame”

“heu oui madame. Avez-vous vu ma femme sortir du restaurant par hasard?”

“qu’Est-ce que j’en sais moi c’est vot’e femme pas la mienne et j‘ai autre chose a faire.”

“je reviens les enfants, ne bougez pas je vais voir a la voiture, elle est peut être partie chercher quelque chose.”

“ca m’étonnerais p’pa c’est toi qui a les clés de la voiture”

“je vais voir quand même, au cas ou, avec elle on ne sait jamais”

Voila Paul qui revient, l’air un peu perdu, surpris de ne pas avoir trouvé son épouse.

“alors elle est la?”. demande Damien.

“ ben ouais tu vois pas idiot elle est dans sa poche droite. Imbécile!”réplique Eloïse.

“ ca suffit les enfants, il n’ y a rien d’amusant dans tout cela.”

“tu devrais peut être appeler la police”.

“tu crois, oui, oui en faite tu as raison, c’est mieux ils sauront quoi faire”.

Vingt minutes plus tard, une voiture de police arrive au relais. Deux policiers, que l’on aurait pu prendre pour les frères jumeaux entrent d’un seul homme dans la salle.

Un regard rapide a l’assemblée et ils décident d’un pas militaire d’aller vers la seule famille présente.

“ c’est vous, monsieur Dubours?”

“oui c’est moi”. la voix de Paul est incroyablement fluette a ce moment la.

“alors qu’Est-ce qui vous arrive?”. le premier policier fixe intensément Paul, sans cligner des yeux une seule fois.

Apres avoir péniblement déglutit,

“c’est ma femme elle a disparue”

“disparue! disparue? ou elle a juste décider de prendre l’air sans vous.”

“hein? Quoi? Je ne comprends …pas….”

“papa les policiers veulent savoir si maman a peut être voulu partir sans nous, fuguer quoi!.”

“Catherine…..fuguer…..non ce n’est pas elle, elle est pas comme…non”

“vous êtes sur de vous?”

“mais oui…enfin…c’est…ma femme?”

“vous êtes sur de ca aussi, car vous semblez hésitant.”

“mais non, c’est juste que tout cela…c’est de trop, je…non…”

“allons, allons on se calme, on respire. De toute façon même si elle veut partir toute seule d’un lieu comme celui-là, ce n’est pas facile, ici, il n’y a pas beaucoup d’endroit ou aller, alors. Si cela peut vous rassurer, on va faire une petite ronde sur les routes alentours et on va vous la retrouver. Normalement on ne cherche pas les personnes qui viennent juste de disparaitre, surtout les adultes. Vous comprenez? Il faut généralement attendre 24 a 48 h voir plus avant que la police décide de commencer les recherches. Mais vous me semblez sympathiques alors on va faire un effort.’ le policier venait de débiter tout ce flot de paroles sans respirer une seule fois.

“ Alors elle est comment?”

“comment ca?” Paul, les yeux écarquillés, ne comprend rien a tout ce qui se passe.

“oui son physique, grande, petite, brune, blonde.”

“taille petite, brune les cheveux au carré….”

“non elle a une queue de cheval..”

“non mais vous deconnez tout les deux, elle avait une queue de cheval l’année dernière et elle n’a jamais eut les cheveux au carré, elle a les cheveux mi-long..”

“ok au moins on sait qu’elle est brune. Elle portait quoi ce matin?”

“un jean et un t-shirt bleu..”

“non elle porte sa robe rose..”

“non mais vous n’y êtes vraiment pas les gars elle est en survêt gris.”

Les deux policiers sont ahuris devant cette famille, et leur incompétence a se rappeler comment leur mère et leur épouse était habillée et coiffée ce matin. Ils sont la, a essayer de se rappeler, de la personne qui était assise a cote d’eux dans la voiture. Ils ne parlent que d’eux, de ce qu’ils faisaient, a qui ils parlaient, mais rien de concret sur elle.

Le policier armé, d’un calepin, essaie tant bien que mal de faire le tri dans tout ce qui est dit. Attrape de temps en temps un renseignement utile, mais il comprend très vite, qu’ils ne seront pas d’une très grande aide.

Il commence même a se dire que, vu l’ambiance, cette femme a eut raison de vouloir quitter cet environnement plutôt triste.

Mais ce n’est pas son travail de juger, il doit faire son job de policier et rien de plus.

“ok ce n’est pas très précis tout ca. Dites moi qui a parle avec elle en dernier?”

Le silence se fait pesant, ils se regardent espérant trouver dans les yeux de l’autre la réponse. Mais c’est une voix au fond de la salle qui retentit.

“je crois que c’est avec moi qu’elle a discuté en dernier”

“vous êtes?”

“la serveuse, ca se voit pas?”, joignant le geste la parole, elle lui désigne son tablier portant le nom du restaurant.

“heu oui c’est évident. Alors vous avez parle de quoi?”

“elle a passé commande, puis elle a demandé ou étaient les latrines, on ne me l’avait encore jamais faite celle la. Et puis c’est tout. Ah au faite elle porte un survêtement noir et blanc, et des chaussures de sport blanches. J’ai même vu qu’elle avait emmené son sac avec elle, comme si on allait lui voler. Bon enfin moi ce que j’en dis, je ne suis que la serveuse. Par contre c’est vrai que je ne l’ai pas vu ressortir si c’Est-ce que vous voulez me demander, ensuite.”finissant sa phrase par un reniflement de dédain vers la famille. Elle remonte son pantalon, qui a tendance a tomber d’un cote, puis tourne les talons en marmonnant.

“merci mademoiselle.”

“madame!”

Ce mot résonna un moment dans la salle, qui avait fait silence après les dernières remarques de la serveuse.

Comme pris sur le fait, tous, les yeux sur leurs chaussures, ils attendent que l’orage passe.

“bon, comme je vous l’ai déjà dit, normalement on ne fait pas de recherche dans de pareil cas, mais on va, mon collègue et moi-même faire le tour des routes alentours pour trouver votre femme. Je suis sur qu’elle n’est pas allée très loin.”

Même cette dernière réplique sonne faux. Un malaise plane, un doute, le pressentiment que quelque chose de pas normal venait de se passer.

Quand le second officier ouvre la bouche pour la première fois, le son de sa voix sonna comme un coup de tuba avec une note terriblement grave.

“surtout attendez ici que l’on revienne.”

Personne n’osait plus parler ni bouger. Tous hochant la tête, comme ces chiens que l’on met a l’arrière des voitures et qui dandinent de la tête a chaque secousse.

Une fois les agents partis, le silence semble encore plus oppressant et pesant.

Paul est resté debout, planté la comme un arbre centenaire, il semble absent. Les deux enfants ont déjà retrouvés leur machine.

Eloïse est surexcitée de raconter la dernière news a ses copines, elle sera très certainement le centre de conversation de toute son école avec ce qui vient de lui arriver. L’Œil humide elle parle, tristement quelques instants, mais très vite elle babille de choses et d’autres. De ce qui serait approprie de porter dans de pareil cas. Elle se demande si elle devrait appeler Kevin…

Pour Damien, l’affaire est entendue, lui cherche une bonne connexion internet, pour pouvoir reprendre son jeu en ligne en attendant que la police retrouve sa mère.

Ils attendent, en sachant très bien qu’elle sera vite retrouvée. Enfin c’Est-ce qu’ils espèrent, car la vérité est toute autre.

Personne n’a eut la présence d’esprit d’aller revérifier dans les toilettes, ils auraient peut être remarqué alors, les traces de sang sur le sol crasseux…

 

CHAPITRE 1 LET’S GO

La famille Dubours, deux enfants Damien 15 ans, Eloïse 13 ans, le père Paul et la mère Catherine, partent en vacances.

Catherine fait tout pour sa famille, elle vit, respire pour leur bonheur a eux. En retour elle est trop souvent ignorée et considérée comme la bonne a tout faire de la maison.

Sur le chemin des vacances, après avoir du changer d’itinéraire, ils s’arrêtent dans un routier pour déjeuner. Aucun d’eux ne s’est aperçu que Catherine n‘était plus la…

 

CHAPITRE 2   ALONE

Catherine se réveille, sa tête lui fait mal. Doucement elle se remémore les derniers évènements de sa vie. Elle se rappelle le coup qu‘elle a reçu, le trou noir qui a suivit. Maintenant elle est ligotée et elle est dans ce qui lui semble être un sac en toile. Elle veut crier mais elle est bâillonnée, elle essaie de bouger, mais elle sent a travers le tissu une main qui la maintient en place. Puis elle entend “du calme, si tu bouges tu vas avoir très mal…”

 

CHAPITRE 3   MOTHER?

 

Apres des heures de recherches infructueuses, les policiers retournent auprès du mari et des enfants. Ils insistent lourdement pour qu’ils rentrent chez eux. Mais ils refusent et préfèrent prendre une chambre d’hôtel dans le village voisin. Les deux policiers trop heureux de quitter la rubrique des chiens écrasés et des querelles de voisinage, décident de garder l’enquête secrète au près de leur hiérarchie et partent jouer au détectives.

 

CHAPITRE 4   HOME SWEET HOME

 

Balancée a même le sol sans délicatesse, Catherine est enfin libérée du sac qui la retenait prisonnière. Au début, éblouit par la lumière elle prend petit a petit conscience de la ou elle se trouve. Les barreaux aux fenêtres sont les premières choses qu’elle remarque. Puis elle découvre le visage de son kidnappeur au moment ou celui-ci lui met des chaines aux pieds. Il la toise et lui dit en ricanant “ bienvenu chez toi….

 

CHAPITRE 5   HOPE

 

Ils tournent en rond dans l’hôtel. Même si ils voient que les policiers font de leur mieux ils commencent a douter de leur méthode. Paul se pose beaucoup de questions.

Il veut comprendre pourquoi sa femme est partie comme ca, en les laissant. Il réalise peu a peu ce qu’il a perdu. En fouillant dans les affaires de sa femme il y découvre son journal intime. Il décide de le lire…

 

CHAPITRE 6   SCREAM

 

Catherine est chaque jour battue et violée, mais elle fait face comme toujours. Elle ne baisse pas les bras et commence a prendre ses repères dans la maison dans laquelle elle vit désormais. Elle décide d’améliorer l’endroit, elle fait le ménage, du rangement pendant l’absence de son tortionnaire. Mais elle redoute son retour…

 

CHAPITRE 7   EMPTY HOME

 

Personne ne parle dans la voiture pour leur retour dans leur maison. L’atmosphère est lourde. Les policiers ont réussi a les convaincre que Catherine avait fugué en fin de compte. Paul se pense de plus en plus coupable de la situation. Ils sont accablés, car ils prennent conscience que Catherine ne reviendra pas. Paul dépérit, la culpabilité le ronge de plus en plus. Il commence a faire des reproches a ses enfants pour leur attitude envers leur mère.

 

CHAPITRE 8   THANKS

 

 Catherine se demande qui a apprivoisé l’autre. Elle a toujours des chaines aux pieds, mais ses conditions ses sont sensiblement améliorées. Il, Ben, lui laisse plus de liberté et lève moins souvent la mains sur elle. Il se montre même parfois aimable. Sa maladresse le met encore dans des rages folles que Cat redoute pardessus tout. Mais sa résistance et sa patience lui font gagner du terrain.

 

CHAPITRE 9   CRAZY

 

Paul devient fou. Il croit voir le fantôme de sa femme, et refuse de dormir maintenant.

La police alertée, par le voisinage lui rend visite. Il a du mal a expliquer pourquoi sa femme n’est pas la. Et finit après un certain temps par admettre que sa femme a disparut.

Ses enfants commencent a avoir peur de lui. Et cela empire quand ils découvrent les projets de leur père…

 

CHAPITRE 10   GO

 

Cat commence a s’habituer et même a prendre gout a sa nouvelle vie. Ben lui aussi a changé. Un jour il décide de lui retirer ses chaines. Apres quelques jours il lui dit qu’elle peut partir si elle le souhaite. Il lui tend même les clés de contact de sa voiture. Elle les prend et démarre…..

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