Le business du harcèlement.

Christophe Hulé

Ces mots que l'on se jette à la figure pour blesser, ou tuer peut-être.

Les mots peuvent faire mal, un enfant de treize ans s'est pendu pour les avoir pris à la lettre.

Comme le carreau d'arbalète, la flèche empoisonnée, la lame virtuelle qui peut tuer quand même.

Des gamins de treize ans qui en martyrisent un autre, et pourquoi ?

A trop jouer à la guerre, on en oublie les êtres de chair et d'os, qui doutent, qui ne sont pas encore aguerris.

N'oublions pas que c'est un business, et comme tout business, les dommages collatéraux passent par pertes et profits.

Les Policiers qui viennent dans les classes de collège sont aussi démunis que les profs, malgré les kits pondus par les hauts fonctionnaires, qui doivent bien s'occuper un peu.

Marre de toutes ces marches blanches, des bougies et des peluches.

L'ennemi véritable c'est la banalisation de la violence.

Les grands font pareil quand ils vendent des armes et s'indignent des « entorses » au Droit de l'Homme ou aux Conventions de Genève.

La violence reste la violence à tous les étages.

Des trafics au bas des immeubles ou des bombardements en Ukraine, n'y voir que des querelles de chiffres, relativiser … c'est la violence qu'il faut éradiquer !

Mais depuis l'avènement de Sapiens, on  a tout essayé.

A qui profite le crime ?

Tout le monde le sait hélas.

Certains sont torturés et d'autres se frottent les mains, ou se les lavent, comme qui vous savez.

Acheter le prix de la paix et du confort, mais nul ne se sent responsable évidemment.

Ces gens là n'ont connu que la guerre, comment peut-on les raisonner ?

Zelensky est sympa et photogénique, mais il devra bien céder, c'est de la realpolitik.

Donner, donner d'accord, mais il faut bien s'accorder une marge si on veut pas crever aussi.

Biden ne s'y est pas trompé, on promet des chars, qui arriverons un jour, mais pas d'avions. Soyons justes quand même ; les milliards ont été débloqués.

(Sardou : « si les Ricains n'étaient pas là »).

Le poker menteur comme au bon vieux temps de la Guerre Froide.

« Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ».

Même si les deux sont imberbes, il faut pas grand chose pour prendre les commandes de notre planète, déjà bien malade.

Manu paie sa tournée au buffet pour se rendre intéressant, on regrette un peu la présence de la Merkel, la Thatcher des Boches.

En attendant, on multiplie les gueuletons pour un accord qu'on sait perdu d'avance, enfin, comme dirait l'autre, c'est toujours ça d'pris.

Après le Noël Chrétien et Orthodoxe, l'Épiphanie a été fêtée comme il se doit dans les abris.

On a allumé les bougies, faute d'électricité, Zélensky et ce peuple valeureux sont condamnés à attendre qu'on s'intéresse un peu à eux.  

« Oui mais vous comprenez » (Souchon).

Et pourquoi donc cet élan de sympathie pour les Ukrainiens ?

Pourquoi pas les Afghans, les Syriens, les Guatémaltèques ?

«  Pourrions-nous revenir au débat qui nous occupe ? »


Dans les poulaillers d'acajou ...

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