Le cabinet de furiosités

flodeau

J'ai écrasé sur mon coeur, mes soupirs, mes erreurs

Ravagé sur mon corps, toute cirée d'une chaleur

Creusé sur mon visage, le souvenir sans peur

D'un désir, d'un message chaviré de bonheur

 

Tu as lacéré d'un abîme de noirceur, le souvenir

Ravalé toutes les rimes, tout ancré d'avenir

Foré les paysages, d'un honneur qui chavire

D'un passage, bitumé en odeur du plaisir

 

Nous avons de nos cœurs, nos soupirs, nos erreurs

Enlacé sur nos corps, la chimère d'une lenteur

Certifié la pâleur des rivages, messire sans pleurs

D'un orage, d'un je t'aime qui s'arrache en leurre

 

Vous avez rasé les cimes d'ailleurs, en devenir

Effacé votre mort, la psyché sans effort de mire

Brûlé sur un corsage, d'un voyeur à la tire

Tous les sages, embrumés de bonheur en satyre

 

Ils ont clamé sur l'honneur, leurs soupirs, leurs erreurs

Ravalé d'une âme, tout amère, affutée d'une laideur

Noyé les rivages, parvenir du sire en labeurs

D'un essayage, fortuné en anathème se meurt

  • Fragments d’équilibre.
    Flodeau a jeté au vent ses étoiles, défiant pluie, soleil et tempêtes ! Telle une épure spatiale mariant en toute agilité, concision et précision, à travers un maniement adroit des formes et d'une incroyable stabilité par-delà ce qui semble une gymnastique périlleuse, il y a de toute évidence un dialogue subtil entre corps et esprit, entre lumière et pénombre, entre l'être et le cosmos. Un fragile équilibre entre l’harmonie et le chaos comme point d’équilibre de deux contradictions... L’équilibre demande des réajustements constants pour maintenir sa stabilité. Simplicité et force jamais tranquille, image-miroir de nos errances humaines, comme le court récit de nos existences muettes ou fragments d’existence. Flodeau nous offre la perspective par des projections de symétrie, d’équilibre, de variété, au privilège du dess(e)in sur la (d)(c)ouleur. Un ballet acrobatique du mouvement, brillant exercice de style d'une modernité voluptueuse ou d’un baroque sensuel ! La Belle Fille des Étoiles prend le parti d’être adéquate à son objet : fragment et équilibre. Sa sculpture d’amour des mots fonctionne par touches successives, afin de projeter une série d’éclairages sériels. En effet semble-t-elle nous dire : “décrire plutôt que d’écrire et utiliser la force du choc sensible - émotions - produit par cette confrontation". Ainsi, par une sorte de retournement, ce devenir voué à disparaître contient déjà en germe quelque chose de renaissant. Car, dans l’idée d’un cycle éternel, ce qui retourne vers le “rien”, ce qui aujourd’hui disparaît, est voué à renaître un jour, tel un Phénix d’Amour ! Le lecteur sera libre de naviguer en équilibre dans ces différents fragments.... Flodeau nous invite à maintenir un équilibre dans la vie, à reconnaître les grandes forces autour de nous et en nous, avec toujours le risque de se pétrifier dans la raison ou de chavirer dans la folie... Inspiration ou prolongement naturel d'une femme qui navigue dans les flots des promesses de l'enfance ?
    L’incommensurable n’affaiblit pas les limites de la réalité, il s’en accommode ! Une sagesse à découvrir dans les fragments d’équilibre de la fille des étoiles...
    Extonare

    · Il y a plus d'un an ·
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    extonare

  • Pas de bol Christophe ;0)

    · Il y a plus de 2 ans ·
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    flodeau

  • corps à corps de l'âme... courage... ça passe pas !

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Dsc00086

    mada

  • Je suis revenu, j'ai toujours rien compris, mais ça ne m'empêche pas d'adorer. Je sais, vous voilà bien avancée.

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Lwlavatar

    Christophe Hulé

  • C'est compliquéééé, je relis et je reviens.

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Lwlavatar

    Christophe Hulé

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