LE CHAOS SELON SOPHIE - FINALE 1

Tout ce roman oscille entre réalité et fiction - plus de réalité au final. Ça me fait du bien de vous partager tout ça - merci

— Mezzo forte[1] –       

Lentement je reprends mes esprits. Angela est accompagnée de Swager et je suis étendue sur la moquette du grand salon.       

— Je savais que je te retrouverais ici, me dit Angela d'une voix douce et calme.       

Swager me semble inquiet. Je lui fais signe que tout va bien. Il se détend quelque peu.       

— Viens me dit Angela, je vais te faire un café et des tartines! Nous nous rendons comme toujours à la cuisine. Swager s'empare de son téléphone et informe Julie, qu'ils m'ont retrouvée et que ça a l'air d'aller. Elle en est soulagée et ferait le message à tous. Après quelques bisous, Swager coupe la communication.       

— Mais qu'est-ce qui t'a pris de quitter en pleine nuit et sans explications ?, demanda Swager.

— J'avais besoin d'être seule et de respirer un peu et il y avait ces voix qui m'appelaient, donc je suis venue.       

— Des voix?       

— Oui, Swager, tu m'as bien comprise, des voix! ! !        

— Tu hallucines maintenant ?       

Voyant la situation se tendre, Angela nous sert le café et demande à Swager de se calmer un tantinet.        

— Alors, où en sommes-nous maintenant? demanda-t-il.  

— Ce «nous» est bien large... répondis-je      

— Bon!  Tu cesses de jouer les malignes… tu as très bien saisi ma question!  Tu désires que je contacte Justine ? Elle est toujours au chalet.       

— Ce n'est pas la peine, juste une passade …       

— N'empêche que de se faire appeler en pleine nuit, ça devient inquiétant.       

"Mais, qu'a donc Swager à s'énerver de la sorte. Je suis à la maison et nous prenons le petit-déjeuner. Rien de grave ne s'est produit. Je ne veux que reprendre mes esprits, c'est tout. Il devrait le comprendre pourtant."       

— De toute manière, je dois me rendre à l'agence, je travaille figure-toi !        

— Ok!  Ok! , Pardonne-moi, je me suis un peu emporté

— Swager, dit Angela, tu ne crois pas que Sophie en a ramassé suffisamment ces derniers jours!         

— Je sais!  Angela, je sais! , et je me suis excusé... insiste-t-il.

D'accord on va tous se calmer, dis-je, et on va laisser retomber la poussière. De plus, j'aimerais bien que cette pseudo histoire de fantôme ne s'ébruite pas. Je ne veux à aucun prix, faire les frais d'une consultation quelconque et d'une nouvelle risée générale.       

Je retourne à l'ordinateur. Trois enveloppes attendent patiemment que je les ouvre. Elles sont accompagnées de quatre clés. À quoi tout cela rime-t-il? "Angela, qui m'a suivi, me prend par le bras et me rappelle qu'il va bien falloir que je m'occupe sérieusement de tout ceci un jour ou l'autre."   

— J'en suis consciente Angela, mais maintenant que j'ai la possibilité de tout savoir, j'ai la trouille !         

— C'est normal!, mais rappelle-toi que je suis là, d'accord ! [...] 

[1] Se dit ici au sens d'une situation modérément accentuée  -  (Passage musical exécuté de force moyenne)