Le commencement

tirade

Parce qu'il faut un début à tout, je poste ces quelques caractères.
      Perdue, et pourtant consciente. C'est la vie qui me dépasse, je n'arrive pas à la saisir; pour l'instant j'existe. Je me confonds entre calcul, croyances et connaissance, et c'est la recherche d'une spontanéité qui me reste au travers de la gorge.

       J'aimerais savoir que je ne suis pas seule, trouver quelqu'un, rien qu'une personne qui soit dépassée de la même manière. Quand il est écrit "je", ce n'est qu'illusion, car en vérité, on est jamais sure de ce que l'on est.
"Je" perd parfois conscience, parfois je me demande si tout ça n'est pas juste une vaste blague. Du coup, on cherche quelque chose, un truc, n'importe quoi et n'importe qui sur lequel s'appuyer. Mais on ne rentre jamais complétement dans le moule.
          
         Des fois, je me dit que ce manque de stabilité, ce refus d'accepter des valeurs imposées, soit par leur rigidité, soit par simple envie de contredire, est une force. D'autre moment ce manque de conviction est si insupportable qu'il m'achève presque, me cloue au sol, aspire mes force.

          Le commencement de ma vie est du au fait que j'ai décidé, pour la première fois. J'ai d'abord choisit d'accepter cette différence comme part de la quelconque représentation que je pouvais avoir de moi même. C'est le plus dur, de se dire qu'on nage à contre courant, parce que tout simplement on est pas à l'aise dans l'autre sens, et de prendre conscience qu'on aura cet effort là à faire toute sa vie.
Et, optant pour la difficulté, je suis fière. Non pas parce que cela me rend supérieure, plus "méritante" que n'importe qui. Juste car j'ai arrêté de nier mon existence.

Et maintenant, après des année d'observation, j'agis.



Vendredi 25 avril, 19:01.

LM


        

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