Le cri
mat_lartnak
Ahhhhhhhhhh!!!!!!
Ça c'est l'essence de la poésie,
un cri pur, libérateur,
un cri du cœur qui t'élève l'âme,
un truc qui frappe, qui t'interpelle.
Parce que la poésie faut qu'elle te prenne aux tripes,
faut qu'elle t'arrache à ton marasme,
que tu te poses des questions.
Comment ça se fait qu'on soit tous fous?
Et puis c'est qui ce Tim Horton ?
En fait pourquoi j'me laisserai faire ?
Et ça fait quoi de se révolter ?
Est ce qu'on se sent libre, est ce qu'on se sent vivre ?
La poésie je l'aime virile ,
qu'elle entre en toi comme un amant,
qu'elle secoue tout à l'intérieur, j'veux qu'elle s'en prenne à tes valeurs,
qu'elle te pille les sentiments
et qu'elle reparte comme un voleur en t'ayant nettoyé en d'dans.
A chaque instant j'hésite entre
écrire et crier,
périr et prier,
pâlir et briller,
bâtir et plier ,
tout vivre et vriller,
tremper mon vit dans l'encrier
pour que j'évite de me briser.
Alors J'écris,
j'écris au café sur les nappes des bars,
au vin rouge sur mes sapes du soir,
au rouge à lèvres sur ton pauv' miroir,
des poèmes au ketchup sur des bouts d'pizza,
à la sauce brune dans tes cheveux gras,
avec vos mégots dans le hall d'la gare,
avec mes ongles sur les barreaux de ma cage
emporté par cette folie qui coule du fond des âges.
J'écris à tout crin , sans crainte,
je sors les vers de leur écrin,
je les essore de mon étreinte.
La colère, la peur, la frustration,
j'ai tout déversé à l'égout
De mon dégoût j'ai fait des vers
Et de mes vers des bijoux.
J'ai balayé mon ego d'un revers
et fait l'amour à son écho.
Dans vos cœurs, j'allumerai des incendies à faire rougir un pompier.
Je transformerais l'orage en air,
la rage en art.
Faites une croix dans l'agenda.
Je sais que ça, tu l'attends pas
mais ceci est un attentat.
J'vais faire exploser vos barrières,
pas l'temps d'protéger vos arrières.
J'mets des coups d'pieds dans la censure,
je serai le pet dans l'ascenseur,
le p'tit caillou dans la chaussure,
la tâche de vin que tu viens de faire sur le tapis de ta grand-mère,
le bout d'salade entre les dents,
ce rouge aux joues encore brûlant.
Y'a pas d'problème!!!
Sent toi à l'aise d'être mal à l'aise.
T'es bien?
Alors maintenant souris à ton voisin,
Regarde-le, regarde-le,
Dans les yeux bien sûr...
Tu l'sens monter l'malaise?
Dis lui qu'tu l'aimes!
Allez, dis lui qu'tu l'aimes,
qu'il est pas seul,
qu'on l'est ensemble.
Que c'est de la gêne
pas du mépris.
Tu peux même lui offrir un verre.
Soit généreux, ça fait du bien!
Pose lui des questions, parle de toi.
Et tu verras,
cette soirée vous l'oublierez pas.
Parce que la poésie c'est comme l'espoir, ça laisse des traces.
La fureur de vivre...!
· Il y a presque 6 ans ·;-)
kephas
J'adore !
· Il y a environ 6 ans ·Que dire d'autre à part que ce poème est magistral !
lunaloona