Le dépeceur de canards.

rouquine

Je me suis donné pour défi de faire un texte avec pour seule rime le son -ar. Si j'ai réussi? À vous de voir ;)


Je broie du noir
À cause de ce connard,
Dépeceur de canards,
Qui vit dans un foutoir
Derrière un drôle de bar.
Il a ruiné tous mes espoirs
Et m'a fait vivre un cauchemar.
Pour ça, il mérite le César
Du plus grand des batard.

On s'était rencontré dans le square
Pas très loin de la gare.
Il n'arrêtait pas de mater mes nibards.
Il avait un look ringard 
Que je trouvais plutôt bonnard,
À tel point que j'en ai fini hilare.
Et comme; Femme qui se marre
À moitié dans son plumard...
J'ai sucé son gros dard,
Tel un carambar,
A travers son beau calbard.
On a fait autant de bruit qu'une fanfare!

Au petit matin je me suis crue dans le brouillard,
Mais c'est juste qu'il prenait sa piaule pour un fumoir.
Dans la pièce, aucun placard,
Pas même une armoir!
Il réservait les murs à son art;
Le dépeçage de canards
Et les abattoirs.

J'ai pris peur, je trouvais ça bizarre.
J'ai même pensé à un canular.
À son réveil je lui demande "C'est quoi ce bazar?"
"Cherche pas, c'est de l'art."
On s'est échangé nos numéro un peu plus tard.
Je lui demande son nom, "Moi c'est Gérard."
Il était étrange, mais toujours aussi bonnard.

Je suis partie et j'ai fumer une clope sur le trottoir.
Ce que je venais de vivre, je n'arrivais pas à y croire.
Prise par la faim, j'ai voulu manger des calamars.

Sur le chemin, je vis noir.
Et d'un coup, je me suis sentie choir.
Je repris conscience et voyait Gérard,
Il m'a attachée à son plumard.
"Je vais te dépecer comme mes chers canards..!"
Le calvaire dura trois heure et un quart.
J'ai vécu un vrai cauchemar.

Par chance je ne suis plus de ce monde de salopard.
Je m'en vais au paradis, remplir mes papelards
Et vivre dans la gloire.

Alors amis du soir, bonsoir!

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