Le dernier monstre

vatomuro

Toi au milieu de l'empire, Sirène naturelle
mon rêve charnel
nageant au milieu des paradis réels
Réels et sans enfers
Ta chevelure est faite de plastique
Le creux de tes reins tient toi bien
est de pétrole maculé
Tes écailles d'argent ont depuis longtemps
laissés place à la rouille
et la désespérance
La DÉSESPÉRANCE

C'était le temps des beaux reflets et de l'air frais
Non pas de mazout dans la gorge
Ni d'huile dans les bronches
Je me rappelle ta peau glisser au contact
de mes doigts, de l'eau
Avant que ne viennent les algues
Charriées par les remorqueurs
Qui te crachaient au visage du haut du pont
Toi au milieu de l'empire, Sirène naturelle
mon rêve charnel
nageant dans les paradis artificiels
Artificiels et dégueulasses

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