Le feu

Je dois y arriver, ce n'est pas sorcier.
Il ne pleut pas, la chance est avec moi, je pense à Ayla qui sait si bien le faire.
Elle est très bonne chasseuse, grâce à sa fronde, elle aurait ramené un beau lagopède à faire cuire.

Je fais le point sur mon matériel, les cinq éléments : j'ai un silex, une pierre de pyrite, des petits branchages bien secs. Il y a bien-sûr, les épines de pin et  un peu d'amadou.
Les autres éléments sont de la persévérance et un souffle bien dosé.
Je suis assis en tailleur, une peau de bête sous les fesses et comme un enfant de la terre, je vais allumer un feu.
J'avais bien essayé auparavant, on m'avait dit, tu frappes deux silex l'un contre l'autre, cela fait des étincelles et tu allumes le feu.
Nom d'un mammouth, cela n'a jamais fonctionné ! pour faire des étincelles ça en faisait, mais jamais assez pour que ça flambe. 

Je prends le silex d'une main, la pyrite de l'autre et les frappe au-dessus de l'amadou. Effectivement, je projette quelques étincelles, mais pas sur l'amadou. Je recommence, ça y est une belle étincelle tombe où je veux, je me penche et souffle doucement dessus, elle devient un point rouge, il en sort de la fumée. Je ressers l'amadou et le dépose dans les aiguilles de pin bien sèches. Je souffle, on voit une braise, je souffle encore, j'ai la tête qui tourne et enfin la première flamme apparaît.
 Je peux maintenant y mettre le petit branchage, puis les premières petite buches.
 Je suis fier de moi, un vrai homme de Cro-Magnon et je sens le feu de bois, j'adore ça. 

J'ai bien fait de venir sur le site de Darnay dans les Vosges, j'ai réalisé un rêve d'enfant.
-Maintenant mesdames et messieurs, vous pouvez continuer la visite, par ici l'atelier de taille de silex et là sur comptoir, les livres de JM Auel : « Les enfants de la terre ».