La merveilleuse langue de Chong

madamev

Dans une Chine ancienne et rêvée, l'histoire d'un homme qui savait mieux que tout autre faire jouir les femmes avec sa langue.

Je vais vous raconter l'histoire d'un homme au destin peu ordinaire.

 Il a vécu dans notre belle province des Mille Parfums, il y a des centaines d'années, sous le règne du roi Yin le bien-aimé.

Appelé Chong, il est né dans une famille ordinaire, sa mère était cuisinière chez un seigneur de la guerre, et son père marchand de cochons. Entouré de nombreux frères et sœurs il a grandi dans notre douce région au milieu des champs de bambous et des jardins odorants.

C'est autour de ses dix-sept ans que son talent a commencé à se faire connaitre : Chong savait se servir de sa langue comme personne, il était capable avec celle-ci de donner aux femmes un plaisir qui n'avait aucun égal.

Il avait développé ce don dans son village, avec les voisines de son quartier : jeunes filles, fraîches épousées, matrones, célibataires, toutes avaient goûté à la langue de Chong, et en avaient ressenti des orgasmes qu'elles n'étaient pas prêtes d'oublier.

Il procédait toujours de la même manière : relevant lentement le vêtement de la femme, il l'allongeait sur le dos et commençait par longuement regarder ce qui s'offrait à son regard. Puis quand il la sentait frémissante de désir, il approchait sa bouche et lapait les grandes et les petites lèvres, qui maintenant ruisselaient. Enfin du bout de la langue il caressait le clitoris, et ne le lâchait plus jusqu'aux gémissements explicites de la dame.

Il ne se faisait pas rémunérer pour ce plaisir qu'il donnait, mais les femmes reconnaissantes ne cessaient de lui offrir des bons repas, des vêtements bien confectionnés, des bijoux, il reçut même un cheval. Ainsi Chong, sans cesse appelé, en était venu à vivre de son art.

Sa réputation grandit. Bientôt l'épouse du seigneur de la guerre le fit venir, et le fit s'exécuter devant ses dames de compagnie. Ebloui par le luxe de la maison, il se surpassa : les vêtements de la femme étaient d'une soie si légère qu'il s'en servit pour  lui caresser les seins avec douceur. Les mamelons se dressèrent et la femme commença à soupirer langoureusement. Lorsqu'il lui écarta les cuisses il tomba en admiration devant la toison étroitement épilée, parfumée, surmontant la plus jolie vulve  qu'il ait jamais vue. Là encore il s'attarda longuement, ce qui eut pour effet d'exciter encore plus la femme : ses hanches ondulaient,  effectuant un va et vient vers sa bouche, qui finit enfin par se poser sur le petit bouton. Sa langue en fit le tour doucement, puis le caressa avec insistance, l'entourant et le flattant,  arrachant bientôt des cris à la femme, qui n'avait jamais joui comme ça.

Les dames de compagnie, qui avaient tout regardé sans un mot, alanguies, commençaient à porter leurs doigts sous leurs jupes. Chong ne se fit pas prier, et fit jouir toutes les dames une à une sous le regard des autres. Il les quitta au petit matin, épuisé mais fier de ce qu'il avait fait.

A partir de ce jour l'épouse décida de le garder, et il devint membre de la maison du Seigneur. Elle pouvait l'appeler à toute heure du jour et de la nuit, pour elle-même ou pour une autre. Elle aimait l'avoir près de lui lors de sa sieste, ou bien tard dans la nuit. Une fois même elle le fit venir devant le seigneur lui-même, afin qu'il la prépare à l'assaut conjugal. Le seigneur fut impressionné devant l'état dans lequel se trouvait sa femme après avoir été si bien léchée, et quand il la pénétra il ressentit une douceur et un bien-être inouïs dans le vagin de sa femme. Sa vigueur en fut décuplée et il lui fit l'amour jusqu'au petit matin. On raconte que c'est dans cette nuit que fut conçu le roi Qin.

Dans la région des Mille Parfums on commença à s'interroger sur Chong : son talent était connu, on savait pour quelle raison il appartenait à la maison du seigneur, mais pourquoi lui faisait-il mieux que les autres ? Chong avait maintenant trente ans, pourquoi n'était-il pas marié ? Des dizaines de femmes l'auraient pris pour époux, or il les refusait toutes.

Des rumeurs commencèrent à circuler : les gens disaient que Chong avait un membre atrophié, qu'il était incapable de s'en servir, et que c'était  la raison pour laquelle il avait préféré user de sa langue.  D'autres disaient qu'il avait une maitresse secrète, la seule à être honorée de son organe viril. Que c'était une princesse défendue par un père impitoyable. Qu'un jour il s'enfuirait avec elle.

Et puis la guerre éclata. Toute la population de la région se prépara à marcher vers les montagnes du nord, là où vivait le roi Zheng dit le Barbare. Chong partit dans les bagages de la femme du seigneur de la guerre, il n'avait jamais appris à se battre. Le chemin fut long, périlleux. Plus on allait vers le nord, plus la nature se faisait aride, et plus il faisait froid. On faisait escale dans des palais glacés, et il fallait tout le talent de Chong pour réchauffer les femmes frigorifiées.

Comme vous le savez le bon roi Yin perdit la guerre. Les milliers de personnes périrent dans la neige, et le roi Zheng captura les survivants. Chong faisait partie de ceux-là.

Il resta dix ans dans une geôle sous le château.

Un jour la porte s'ouvrit, une lumière blanche pénétra dans la cellule. On le saisit, on l'emmena  tout en haut d'une tour. Là, on le dévêtit de ses haillons malpropres, on lui rasa sa longue barbe, ainsi que ses cheveux. On le lava longtemps. On lui coupa les ongles, enfin on l'habilla de neuf. Il resta une semaine dans la tour, où on lui apportait à manger trois  fois par jour, des mets raffinés. Chong n'avait pas parlé depuis si longtemps qu'il ne posa aucune question.

Le septième soir une femme entra et lui fit signe de la suivre. Elle lui fit traverser des couloirs et des couloirs, pour enfin arriver dans une chambre à coucher où ronflait un bon feu. Une femme l'attendait, vêtue de fourrures, de bijoux précieux. Une reine, ou une princesse certainement. Il s'inclina.

Pas un mot ne fut échangé. La femme s'avança vers le lit, et s'y allongea sur les coudes, en le regardant. Il s'approcha et prit entre ses doigts l'étoffe précieuse ourlée de fourrure qui bordait sa jupe, et lui effleura doucement les chevilles. Elle le regardait intensément. Soulevant lentement le vêtement, il découvrit des jambes blanches magnifiques, qu'il caressait en même temps qu'elles se dévoilaient, et s'écartaient, tout d'abord imperceptiblement, puis de plus en plus largement. La femme respirait profondément, un léger sourire flottait sur son visage. Lorsqu'il arriva en haut, les cuisses grandes ouvertes montraient une intimité charnue, surmontée d'un buisson très noir. Le contraste avec la peau blanche était saisissant, une fleur crue, mouillée, offerte, frémissante. Il la regarda longtemps, alors que la femme respirait plus fort. Alors sa langue se posa doucement sur les lèvres palpitantes et gonflées, elle les fouilla, les titilla, les aspira, elle en visita tous les recoins. La femme haletait. Enfin la merveilleuse langue de Chong happa le clitoris de celle qui était peut-être reine, peut-être princesse, et longuement, le lécha, amoureusement, le lécha, méthodiquement, le lécha. Il le prit tout entier dans sa bouche pour le sucer, puis l'excita du bout de la langue, joua avec lui, sentant les cuisses de la femme trembler autour de sa tête. Alors elle jouit longuement dans sa bouche. Il tomba à genoux à côté du lit.

Elle l'appela près d'elle, et lui murmura à l'oreille :

-          Je veux ta queue maintenant.

Chong qui n'avait pas parlé depuis dix ans la regarda d'un air affolé et fit non de la tête. Déjà elle commençait à le déshabiller, il se débattait, sans forces. C'est quand elle glissa une main entre ses cuisses, cherchant le gonflement de son membre, qu'elle réalisa sa méprise. Sa main rencontra une tendre humidité féminine, et non un braquemart tendu. Chong était une femme.

Elle la gifla et la jeta au sol.

-          Alors c'est ça le secret de Chong ! Une femme ! Seule une femme sait faire jouir une autre femme mieux que personne ! Quelle imposture !

Chong fut pendue aux premières heures de l'aube. Alors qu'elle marchait vers le gibet dans sa bouche subsistait encore le goût de celle qui était peut-être reine, peut-être princesse.

 

 

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