le grand fauteuil

Patrick Gonzalez

peinture Edward Hopper

Presque vide, déserte, la chambre désuète,
le silence curieux s'étale à la fenêtre.
Grand fauteuil de cuir, aux larges accoudoirs,
où, nue, soyeuse, offerte, tu brilles dans le noir.

Quant aux cuisses si douces, à ton ventre jaloux,
j'ai enfin déposé mon visage, ma tête,
que ma langue, ma bouche, rêvent de ta conquête,
là, mes lèvres assoiffées, s'emparent enfin de tout.

T'aimer et me repaître, de ce monde si tendre,
à ce brulant secret caché entre tes jambes.
rester à tes genoux, pour tout donner, tout prendre,
tout cet amour reçu, je veux enfin le rendre.

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