Le hasard ne fait rien

A l'heure où le jeu est lancé

Je ne sais vers qui mes deux mains

Vont, maladroites, s'avancer

Je ressens le hasard, carmin

Irai-je d'abord effleurer

La robe blanche de Sophie

L'obscur déflore ses attraits

Et le hasard les amplifie

Serait-ce là, ma demoiselle

Est-ce le parfum d'Eloïse

Dans l'obscurité, mes prunelles

Voient un hasard qui poétise

Et j'entends quelques flous murmures

Peut-être Adélaïde… ou pas

Mon esprit peu à peu rature

Quand le hasard floute mes pas

A l'heure où le jeu s'éternise

Je me sens prêt à trébucher

La trouverai-je, ma promise

Dans ce hasard endimanché

Une ronde qui n'en finit

Un amour qui s'en va, s'en vient

Valse des espoirs désunis

Hasard ne donne jamais rien