Le hasard ou la nécessité

Ce matin, ma tartine est tombée du côté non beurré sur la moquette de ma cuisine.

Ensuite, en me rendant avec ma ti'auto à ma ti'boite aux lettres qui jouxte la limite de propriété de mon jardinet, j'ai crevé de l'avant. J'ai changé la roue sans que la dernière vis récalcitrante, de réputation « murphique », ne résiste ostensiblement. Elle s'est défaite toute seule et n'a même pas roulé dans la bouche d'égout la plus proche, à trois kilomètres de distance à vol d'oiseau.

Puis, rentré chez moi, la porte du lave-vaisselle de ma cuisine intégrée, rechignait à s'ouvrir. J'ai forcé comme un malade et elle a fini par obtempérer sous la menace du chalumeau. Pas, comme la dernière fois, où j'avais arraché la moitié de la façade des tiroirs factices sous l'évier,  en me trompant d'emplacement.

Voilà en trois faits anecdotiques, j'ai ruiné définitivement la belle théorie de Murphy qu'il avait mis une vie entière de labeurs intensifs à élaborer. Il doit se retourner dans sa tombe, le Murphy, à moins qu'il ne soit pas déjà mort. - Il faudra vérifier.

Peut-être, coule-t-il encore des jours heureux, après avoir fait chier des générations de cadres dans des stages d'Entreprises pour leur apprendre à se méfier des aléas inopinés qui perturbent la synergie du bon déroulement des opérations d'un processus. Au temps, où les managers y croyaient dur, comme au Bon-Dieu (mon nom est Bond... Bond'ieu !) Putain de Murphy.

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Murphy est décédé le 17 juillet 1990, j'ai vérifié ! J'aurais pu le faire avant, cela m'aurait évité d'écrire un paragraphe pour rien. On peut dire qu'il aura tout fait pour me pourrir la vie jusqu'au bout, ce putain de Murphy !