Le joli mois de mai.

Christophe Hulé

Le « joli mois de mai » a pris du plomb dans l'aile.

On a bien essayé de refaire 68 avec « nuit debout », le bide total.

Sans les ouvriers, les grèves et les blocages, rien ne se défait.

La jeunesse, c'est la cerise sur le gâteau pour enfoncer le coin.

Faut pas mettre la charrue avant les bœufs.

Non Monsieur, je ne fais que reprendre l'expression et je ne fais aucune allusion.

Font chier avec leur politiquement correct, aujourd'hui y a bien pire, ça s ‘appelle le « wokisme ».

Rien à voir avec le wok pour la cuisine, quoi que, en réfléchissant bien ...

Et puis Finkielkraut, c'est pas Sartre, non pas qu'il soit moins illustre, mais les idéologies ont fait leur temps, pour parodier Brel, « pour une Terre finissante »..

Plus rien pour exciter les masses, l'individualisme et le consumérisme ont au moins cet avantage d'éviter les guerres, même si on est devenu plus cons.

Avec deux pouces pourtant, l'ado peut être un loup pour l'ado.

Enfin, ça touche aussi des gosses.

Les putains d'idéologies ont abouties à l'Holocauste, ou les purges des Soviets, des Chinois, des Khmers.

Un abruti manipulé peut être plus nocif qu'un abruti qui s'est fait tout seul.

La vraie question, c'est pourquoi le Vladi prospère, et fait ce qu'il veut, pareil pour Yop Tahip, ou Kim Jong-un le mal nommé, car il est bien le fils de son père (dit comme ça c'est un peu couillon, je l'admets).

Xi Jinping a décroché son 3ème mandat, et on pourrait continuer la liste.

Certains ont été balayés de l'échiquier, un bien grand mot pour toutes ces ordures, les Bolsonaro et autres Trump.

Aux Philippines, on fait tourner les salopards.

Dans nos petits pays confortables, comme des canapés en somme, on feint de croire que tout va bien.

On s'émeut parfois (Meuh!!!) en regardant passer les trains de la misère, enfin, et tout ce qui va avec.

On s'indigne, on lève le poing, on s'étripe à l'Assemblée ou au Sénat, on vend des armes aussi.

Peut-être que les Ukrainiens qui souffrent, et ces jeunes Russes qui ne sont que chair à canon, comme autrefois, nous feront un peu réfléchir.

Moi je ne souffre pas dans ma chair, je consomme les infos comme on commande une pizza, personne ne viendra m'occire sur ma terrasse.

Suis-je plus « humain » pour autant ?

Comme la chanson sublime de Nino Ferrer :

« Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre

On le sait bien

On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire

On dit, "c'est le destin"

Seuls les vrais résistants, qui ne se sont pas attribués ce label à la Libération, ont, enfin auraient le droit au Paradis, si un truc pareil existe, que le « pari » célèbre nous fait croire, par un tour de passe passe purement rhétorique.

La conclusion est sans appel hélas, de braves gens sont morts au combat, et pourquoi donc Nom de Dieu ?


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