Le jour où le Mâle a régressé

yukonuts

Aigrelette jeune femme regardant passer les couples… Certes !

Loin de moi la misandre qui n’est tombée que sur des graveleux, des pathos, des immatures.

Je crois en l’amour mais est-ce que je crois encore en l’homme ?

Il y a vingt ans, je déjeunais devant « La Petite Maison dans la Prairie » et une idée m’était restée.

Ce Charles Ingalls avait tout d’un Homme. La virilité, la sensibilité, le courage, la force… 

Puis j’ai grandi et peu à peu j’ai compris. La différence, que dis-je, le gouffre… L’antithèse !

Il m’aura fallu près de dix ans pour me rendre compte que ça allait être plus compliqué que je ne le pensais. Et juste deux minutes pour le prouver.

C’est l’histoire de mes deux voisins de café.

Plutôt mignons, jeunes et dynamiques.

Apparemment, ils cherchent à monter une entreprise de prestation de services.                     

Ils parlent de conciergerie, de livraison d’alcool à domicile, de sous-traitance de restaurants…

Soudain, le plus grand des deux s’illumine. Ca fait longtemps qu’il y pense mais il le sent, la France est trop frileuse pour son ambitieux projet.

Son partenaire en demande plus.

« On a tous dans notre entourage quelques chaudasses. Avec tous les pervers et les mecs qui ont envie de tirer un coup. Tu vois, t’es là un soir, t’as envie de te vider les c*******, tu fais quoi ? T’appelles une chaudasse.

Ben là, les filles, c’est nous qui les branchons avec les gars. Tu vois, on fait les intermédiaires. Je suis sûr que ça marcherait trop bien.

- Oui c’est clair mais ce n’est pas trop faisable en France, c’est tabou ! »

 Je crois que ce qui est tabou ici et partout ailleurs est la manière si grossière et si scandaleusement réelle, dont certains hommes nous balancent à la figure leurs attributs dont ils sont pourtant dépourvus. Et ça, il n’y a qu’eux qui l’ignorent pour la simple et bonne raison qu’ils ne se sont jamais donné la peine de baisser leur tête pour voir ce qui se trouve ou ne se trouve pas à leur entre-jambe.

Signaler ce texte