Le loup et la rose
koya-al-gaad
Dans une forêt des plus ternes que l'hiver avait déjà noyé, ne se trouvaient plus de couleurs des fleurs qui y avaient séjourné. Au milieu du froid et de la neige immaculée, un loup cherchait le sentier qui le mènerait à de quelconques belettes ou cerfs pour égayer sa journée.
Bien entendu, il n'est rien dans ce paysage qui frappait à sa vue, nul ramage encore verdi, toute nature était à nu. Quand en cherchant près des taillis il fût surpris par une couleur vive qui éveilla en lui les souvenirs de l'été, il s'avança, et resta frappé par ce qu'il découvrit. C'était la présence miraculeuse d'une fleur qui avait su la survie qui l'animait alors.
-Mais que fais-tu donc, jeune rose, de fleurir dans la saison des plus moroses? Demanda le loup d'un ton abasourdi.
-J'apprécie. J'aime à pousser dans un blanc franc, pour que mon rouge soit des plus exquis, des lèvres sur une peau ternie comme un tout nouveau chant.
-Mais, Rose, pourquoi vis -tu? Il n'y a que toi dans ce bois.
-Je vis, c'est la seule chose que tu n'ais à savoir. Reprend ta route, et profite de ces quelques couleurs pour t'en aller à la lisière, et revoir enfin la lumière percer jusqu'à toi. Ici, tout est gris, toi-même a su le dire.
-Je connais cette forêt comme aucun, Rose. Si je n'y suis pas allé, ce n'est pas qu'il me manque force pour faire le chemin!
-Alors pourquoi?
-Il serait bien beau de voir la lumière, mais l'hiver est inévitable, et ce lieu me convient.
-Et bien, voilà quelles anomalies! Une rose en hiver, un loup résigné... il me semble qu'être maître de ton territoire ne t'ai pas aidé, et que faire naître une fleur en hiver ne soit pas une bonne idée. La vie nous joue le tour du paradoxe! S'amusa la fleur.
-Elle est ainsi. Rose, accepterais-tu que je t'emmène mon fils? Il est né de ce mois, et n'a encore vu de telles couleurs.
-Bien entendu, fais-le venir.
Le loup revenant, la rose commençait à faner. Un de ses pétales faisait empreinte sur le sol recouvert.
-Alors, voilà donc ton fils? Il te ressemble, avec ces yeux noirs. Il deviendra grand maître de ces bois, s'il tient de ta sagesse, de ta patience. Souffla difficilement la fleur fatiguée. Fais-le avancer, tant qu'il me reste encore la force de briller de ma plus belle teinte.
L'animal approcha doucement, avec méfiance, jusqu'à la couronne de la jeune fleur.
-J'espère que tu emmèneras ton père à aimer prendre chemin, à découvrir. Allé, viens donc sentir mon parfum. Il ne me reste plus beaucoup de temps pour te montrer les bonheurs de la saison prochaine.
Il s'avança, senti. Puis il regarda la rose, et recula pour lui laisser le peu de lumière qui parvenait à percer.
-Tu n'as donc plus d'épines? S'étonna le père.
-Loup, saches qu'une rose fleurissant en hiver ne propose à ses hôtes que quelques proses de douceur, pour alléger le coeur de ceux qui n'osent. Si tu ne supportes le morose, alors, pars! Marche, et si tu es maître, vas voir au-delà de ton bois.
VOS SONS ME TOURNENT DANS L'ESPRIT
· Il y a plus de 7 ans ·COMME UNE BOUCLE INFINIE,
UNE IMAGE SUBTILE
QUI ANIME MES NUITS
MERCI
libertyi
J adore....merci
· Il y a environ 8 ans ·mery
Original et poétique.
· Il y a plus de 8 ans ·(Pour égayer… non ? … il découvrit. etc.)
nyckie-alause
Impossoble de trouver la fonction retouche sur le portable, sachant que c'est mon seul moyen de venir ici je me sens un peu bloquée par rapport aux fautes! J'en vois beaucoup, notamment des mots qui en sont devenus d'autres... ça n'aide pas le sens
· Il y a plus de 8 ans ·Merci à vous, j'espère quand même pouvoir retransmettre ce que j'ai ressenti au moment où je l'ai écrit
Bien à vous
koya-al-gaad
Les fautes ? Ce n'est pas si grave tant que les mots sont là…
· Il y a plus de 8 ans ·nyckie-alause