Le moche qu’on dit trouver sympa par contre.

labeuz

La perception et les réflexions qu'on se fait d'un mec moche qui traine dans notre entourage

Ce moche qui traine dans notre giron

 

Allez arrêtez. Ce mec, là, oui celui que vous trouvez vraiment moche, collègue, connaissance, pote de pote, vous voyez de qui on parle. Un côté moche qui ne tient pas toujours à grand chose, mais qui saute aux yeux… des lunettes pour un gros strabisme cumulé à des oreilles décollées et des dents qui se sont disputées pour trois d'entre elles pour avoir la même place, en plus sur le devant.

Celui avec qui, quand on se retrouve à deux dans un lieu public en attendant les autres et qu'on est les premiers, on ressent une certaine gêne. De peur d'y être assimilé. On attend les autres avec impatience. « Tiens regarde les deux blaireaux là bas. » Ce moche dont on se dit au premier regard plein de préjugés qu'il est forcement teubé pour avoir cette tête là.

Celui dont on se torture à dire ne le juge pas sur le physique, mais qu'on écarte après différents stratagèmes improvisés, de la conversation quand il y a une jolie fille dans le groupe à qui on préfère parler.

 

Biographie du moche

 

Celui dont on s'est forcément demandé si petit il était déjà moche et qu'on trouve pourtant plutôt serein pour un mec qui a le potentiel d'avoir été le souffre douleur de la classe. On ne peut s'empêcher de se demander si il était pareil enfant, en imaginant sa tête sur une photo de classe. Peut être était il « mignon » plus jeune. Le contraire de l'ado moche devenu canon adulte et qui fait regretter à quelques nanas qui le croisent quelques années après, de l'avoir ridiculisé pour un rendez vous plutôt que de lui répondre un simple non. C'est une des question, a t il été moche toute sa vie ?

Et ses parents l'ont ils trouvé beau ? Si ça trouve ils sont moches aussi, ça ne peut être que ça d'ailleurs... D'ailleurs, ont ils eu cette crainte de tout futurs parents ? Et si il est moche ce bébé on fait quoi ?

 

La phrase pirouette… c'est quelqu'un d'adorable 

 

Alors oui ce mec, on se donne bonne conscience en se disant qu'il est quand même gentil. Surtout quand il paye son verre, et à qui on fait même des compliments dans cette phase de mec bourré qui aime tout le monde. Et effectivement quand on parle de lui à d'autres et qu'on sent rapidement qu'ils ne vont pas relever sur le physique on se justifie en rajoutant « c'est quelqu'un d'adorable ». Une jolie pirouette pour se sortir d'une situation délicate.

Mais rien à faire on voit le mal partout et on est à la limite du connard, on le pense adorable et serviable parce que de toute manière il ne peut pas compter sur son physique pour se faire apprécier.

Parce que avouons le, on est parfois content de trouver un mec avec qui parler de lui, enfin parler… se foutre de sa gueule quoi. Alors là on s'imagine différentes situations en le faisant héros du récit, et se stimulant dans la surenchère de faits de vie ridicules où cet être « pas comme nous » pourrait évoluer. On est durs et on finit quand même par dire cette phrase pirouette : enfin il est gentil…

 

La vie amoureuse du moche

 

Mais avouons le, on s'est tous déjà demandé si il avait déjà baisé. Bah oui enfin ! Comment ça se fait que moi j'ai pas baisé depuis trois mois et que lui aurait eu sa chance. On se console en se disant qu'il a sûrement baisé une moche. Alors on se remémore qu'on a déjà baisé une moche. Et on se rassure à nouveau en se disant qu'à part une prostitué il n'a rien pu faire. Pourtant on repense parfois à cette fille canon croisée dans la rue avec un mec très laid. Cette fois où on se dit mais qu'est ce qu'elle fait avec lui alors que je suis bien mieux que ce mec. Et là on se prend en pleine face le : il est adorable… ça doit forcement jouer.

 

 Le moche et sa conscience de soi

 

Et lui comment se voit il « le moche » ? Est ce qu'il se voit moche ? Est ce qu'il se sait moche ? Alors on se demande si quand il se regarde dans la glace de sa salle de bain il essaye de se « faire beau » comme dit l'expression.

On se projette à sa place, en se demandant si il prend soin de lui et essaye de s'arranger un peu. Quand il se rase par exemple. D'ailleurs c'est étrange le moche a souvent un bouc. Le bouc étant ce surplus de barbe au menton que plus personne ne porte depuis sa période musique métal du lycée. C'est incroyable de s'imaginer ce mec se dire tiens je vais me laisser le bouc ça me va bien je suis mieux comme ça. Notons que souvent ce bouc se résume à quelques poils qui se battent en duel, parce que même sa barbe n'est pas ouf.

 

Le moche et son style

 

Etrange phénomène, le moche, souvent s'habille mal. Le genre à mettre un T-shirt « angry birds » sous une chemise blanche un peu transparente et trop grande pour lui. Le genre à mettre des mocassins avec un pantalon de jogging parce qu'il va juste au franprix en bas chercher du café.  Celui qui porte sur la chemise un pendentif avec une dent de requin ramené de vacances. Alors on se dit qu'il s'y ai fait, il est moche c'est comme ça donc pas la peine de faire un effort, ça ne changera pas sa tête.

 

Le moche et sa vie quotidienne

 

Oui le moche finalement a la même vie que nous, il a un boulot dont on se demande comment la personne en face de lui à l'entretien d'embauche, n'a pu s'intéresser qu'a son cv et à ce qu'il disait en faisait complètement abstraction du reste, mais nous, patron, surement, on aurait fait pareil si il est bon.

Il a un appart' avec la même question concernant son propriétaire, peut être s'est il dit : lui au moins il fera pas des fêtes d'enfer avec ses potes qu'il n'a pas ou n'empêchera pas le voisinage de dormir pour éprouver ses différentes conquêtes des nuits entières.

 Il a de l'argent et même surement plus que nous puisque c'est pas dans les sapes qu'il le dépense ou en payant des verres à des meufs de tinder une fois par semaine.

Alors oui il est un peu comme nous finalement, le truc c'est qu'il est moche, et on essaye de rester poli et gentil avec lui en se disant que ça n'empêche pas et que surtout c'est vraiment quelqu'un d'adorable.... pas comme nous... finalement.

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