Le moineau
la-tete-en-neige
L’oiseau, au creux de ma main, tremble. Les clins d’œil au soleil, brulant, bloqué. La boule de plume, minuscule, au creux de ma main. L’oiseau pleure. Il remue la patte. La dernière. Le choc fut violent. Il a cru voir la lumière, mais la lumière n’est pas un centimètre de verre, plat. L’oiseau bouge, timidement. Oui, timidement, puis, d’un effort muet, dans un mélodieux chant de mort, deux éventails d’émeraude brune se sont dépliées, à la mécanique brisée. On dit que les animaux sentent la mort arriver. Il a relevé la tête, il a ouvert ses grands yeux noir, il m’a regardé, il a tenté de s’envoler. Il a voulu gouter, une dernière fois, le ciel, alors qu’il savait. Il savait qu’il allait mourir.
L’oiseau au creux de ma main,
Moineau qui au petit matin
Viens faire sa toilette dans une flaque du jardin,
Petit moineau au creux de mes doigts,
A plongé hier au fin fond du trépas.
La terre ouvre les bras vers le printemps,
Pendant que l’oiseau né du firmament,
Déploie ses ailes vers la mort,
Et s’endort,
Profondément.
La petite histoire que tu m'avais raconté un matin... un jour, j'ai sauvé un oiseau, et il a volé haut, très haut, dans toutes les pièces de ma maison jusqu'à trouver la fenêtre et s'envoler, toucher le ciel. J'y pense souvent.
· Il y a plus de 13 ans ·le-cariboo
J'ai du être cet oisillon tombé du nid, seulement j'ai survécu, il est enviable cet oiseau qui s'en va avec un tel regard de bonté porté sur lui ! Un paradoxe, il ne paux plus voler et s'en va quand même au ciel...Ton écriture touche au cœur Tête en neige...
· Il y a plus de 13 ans ·leo
Dans la nature,on meurt facilement.
· Il y a plus de 13 ans ·Marcel Alalof