Le Printemps reviendra.

Emilie Gaillard

Comme un enfant perdu au bord d'une rivière,
Je contemplais la danse des tas de feuilles
Qui courbaient sous le poids asphyxiant de l'air
Et d'un coup : je me sentais encore plus seule.

Les émotions les plus vicieuses me parcouraient le long du corps
Et cette atmosphère onirique nous renvoyer au fin'amor.

Le temps des accolades lui s'effilait.
Rien ne me faisait plus mal,
Que la sensation brutale
De penser à cette liberté en pointillé.

J'écoutais le chant insouciant
Des oiseaux galvanisés
Sous ce soleil insolent
Et cela venait me soulager.

Je me surprenais à scruter
Toutes ces jolies perles de rosée
Lassées de vivre sur ces feuilles
Ne supportant plus tous ces deuils.

Le soir venu, je retrouvais
Toute l'ironie de nos baisers
Pourtant la pluie se dandinait,
Dans cette fête sans décor.

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