Le rayon bleu-noir

Edgar Fabar

Je n'ai jamais vécu.
J'ai cru
Je ne sais plus
J'ai craint
J'ai voulu
J'ai entendu
J'ai couru
J'ai attendu
le tapage d'une vie
le cri d'une étoile.
le rayon bleu-noir.

Je ne suis plus
un œil qui se regarde,
ni une main qui se caresse
J'attrape des visions
les côtes déchirées,
les étreintes naufragées
les ombres pensées
bloc-monde disloqué
au déclin de tes seins.

Un jour, un temps,
le corps léger
Je t'aime
Je lutte pour couler
Tu t'appelles comment ?
Plus rien ne s'arrête
- ne dis plus un mot.

 

 

 

 

 

 

 

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