Le sac à puces.

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En Haute-Savoie, et c'est une tradition, nous secouons le 1er de l'an, toute la literie de la chambre par la fenêtre avec vue sur le Mont-Blanc. Betty dit que c'est bien de le faire, que comme çà les acariens ils vont chez les voisins.

Nous vivons dans un chalet luxueux en bas des pistes, l'on s'habille en coton d'Inde et l'on boit du café Max Havelaar, car on ne sait plus trop vraiment comment faire avec tous ces changements climatiques pour pas abîmer la planète.

Notre chien aime au petit matin s'allonger contre le mur de la maison, quand le soleil de la vallée passe vers huit heures entre les deux sapins magnifiques et que le soubassement devient un peu plus chaud. C'est à ce moment précis que la vie lui semble soudainement devenue paisible, les couilles flanquées sur le doré des pierres.

- Tu l'as vu Lulu ce matin ?

- Il est pas contre le mur ?

- Ben Non !

- Lulu... Lulu ? Lulu... Lulu ? Lulu où es-tu ?

- Putain, pourvu qu'il soit pas allé  finir les huîtres chez les voisins !

- Non t'inquiètes ma chérie... il est sans doute aller faire déconsigner l'os du mouton à Super U.  Par dessus la haie de thuyas depuis la salle de bains, j'ai entendu la voisine dire à son mari: - T'as pas vu le sac à puces ?

- Qu'est-ce qu'il a répondu ?

- Il a dit: - Non ! Ils ont pas encore ouvert les volets !

Nous avons ce matin, Betty et moi, le museau dans l'année dernière et les rideaux du nouvel an par dessus la gueule...

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