Le sauveur de Lampaland

  - Je suis de retour ! s'écria Luc.

  - Nous t'attendions avec impatience !

Luc, pieds nus, court à travers la foule de Lampadois.

Les Lampadois, Luc les connait bien. Ce sont de grands lampadaires qui éclairent d'une lumière bleue océan, la planète de Lampaland.

Une planète inconnue des grandes personnes.

Luc vient souvent voir ses amis, il vient et s'amuse comme un petit fou.

Car ici, à Lampaland tout est permis !

Mais aujourd'hui, est un jour différent. Luc se rend bien compte que quelque chose ne va pas.

Ses amis ont l'air très triste.

  - Que se passe-t-il ? demanda Luc.

  - Oh Luc ! déclara une petite voix chevrotante.

  - On nous a volé ! s'écria un autre Lampadois.

  - Ce n'est pas possible, s'attrista Luc. Que vous a-t-on volé ? Et qui peut bien faire un acte aussi méchant ?

 - Je suis sur que ce sont les Loupiotes ! Ces petites pestes aiment jouer avec notre énergie, s'empressa de dire le plus vieux des Lampadois.

Elles nous ont volé notre bien le plus précieux, notre coffre de rangement d'ampoules. Si nous ne retrouvons pas ce coffre, et qu'un Lampadois tombe malade, on ne pourra pas le guérir. Et la ville de Lampaland tombera dans le noir le plus totale.

  - Mais alors il faut le retrouver ! Et c'est moi qui vais le récupérer ! dit Luc.

  - On était sur que tu allais nous aider ! Merci ! Merci ! cria en cœur la foule de Lampadois.

Luc part de ce pas. Il traverse la forêt, puis le pont pour arriver enfin chez les Loupiotes.

  - Tu n'iras pas plus loin, ami des Lampadois, déclara la petite Loupiote.

 - Vous avez volé le coffre de mes amis, vous êtes de vraies chipies mais je sais que vous n'êtes pas vraiment méchante, alors le jeu est terminé, rendez le moi, s'il vous plait, demanda gentiment Luc.

  - Ahahaha, s'esclaffa la Loupiote.

  - Qui a-t-il de si drôle?

  - Avec leur hauteur et leur grande lumière, les Lampadois ont perdu leur coffre ? ironisa la Loupiote.

  - Oui parce que c'est vous qui leur avait volé ! s'écria Luc.

 - Nous sommes de petites chipies comme tu l'as clairement dit. Nous aimons faire des farces. Mais nous ne sommes pas des voleuses. Alors votre coffre cherchez le  ailleurs que chez nous ! Retourne d'où tu viens. Allez oust !

Luc énervé, repart vers le centre ville, il repasse devant la forêt mais il entend du bruit dans les buissons. Il s'avance, en essayant de ne pas faire trop de bruit. Regarde par-dessus les feuilles et s'écrit : « Le coffre ! »

Avec un sursaut le coffre court de toutes ses forces sur ses deux pattes.

  - Eh mais attends ! Ne cours pas, je ne te veux aucun mal. S'il te plait attends-moi ! s'exclama Luc.

Le coffre s'arrête.

 - Que me veux-tu ? s'essouffla le coffre.

 - Mais tu es un coffre à pattes ? On te cherche partout. C'est toi qui est parti? On ne t'a pas volé n'est ce pas ?

 - Oui et alors ? répondit le coffre.

 - Mais pourquoi ? Les Lampadois ont besoin de toi, ajouta Luc.

 - Ils ne pensent qu'à eux, et moi j'étouffe avec tout ce qu'ils me mettent dans mon ventre. Je suis tout seul, je m'ennuis.

 - Pourquoi ne leur as-tu pas dit ?

 - Ils ne m'écoutent pas.

 - Et bien moi, ils m'écouteront. Rentre avec moi.

Le coffre accepte, et marche à côté de Luc.

Après leur arrivée, Luc explique aux Lampadois pourquoi le coffre s'était sauvé.

Les Lampadois s'excusèrent auprès du coffre mais aussi auprès des Loupiotes pour les avoir traitées de voleuses. Luc pouvait désormais rentrer chez lui et dit au revoir à tous ses amis.

Luc ouvrit les yeux, sauta de son lit et s'écria : « Maman, Maman j'ai encore sauvé  Lampaland ! »