Le soir

Nous marchions en pleine forêt ; ce n'était qu'une randonnée amicale, qui se passait dans une bonne ambiance. 

Le soleil disparaissait derrière les branches des arbres très rapidement. On marchait vite mais, déjà, une légère humidité s'installait. Le ciel était maintenant plus sombre, quasi-noir. Quelques minutes plus tard, nous ne vîmes même plus à deux mètres devant nous, seul la lune nous éclairait. Nous n'avions ni nourriture, ni lampes torches.  Le temps nous avait rattrapé et chacun d'entre nous était inquiet. 

Les plus frileux claquaient des dents et d'autres tremblaient. Nous nous arrêtâmes alors, sachant qu'il n'y avait pas d'autres solutions que d'attendre le lendemain matin. Mais le hululement des chouettes, les chauve-souris passant au ras de nos têtes et le vent froid sifflant dans les pins nous empêchaient de dormir. On distinguait parfois une paire d'yeux lumineux bouger dans le noir. Personne n'arrivait à fermer l'œil, tout le monde avait peur de ce qui pouvait arriver dans cette sombre forêt.