Le temps passe

Caïn Bates

        Il faut que j'fasse ma place et que j'passe à la vitesse supérieure. Regarde ma face, prépare ta phase, à chaque seconde sa trace. Des centaines de papillons clamsent de malheur sous mes Vans aux semelles de glace comme ses semaines en masse dont je ne fais plus gaffe. Bonnet d'âne et masque à gaz, je descellais les décennies mais je ne finirais pas le siècle si du haut de mon siège je croises encore ces milles ennemis. Même si j'suis dans une cave, mes restes seront à la casse pour courir après les liasses. Je n'ai pas qu'une vie, ce n'est pas grave.


      Remonter le temps, ça me paraît limiter grand. Personne n'a l'même talent que ce bon Emmet Brown. Je ne suis qu'une théorie sur laquelle des mecs s'branlent, tout les cinephiles me croit à s'y méprendre. Et le temps passe, se casse,  se lasse mais le futur ne passera pas à l'acte car si je révoque Satanas c'est que je n'accepte pas sa laisse. Mes mots sont pour cela épicés car le Masala s'est déposé dans leurs salades pour que les mensonges passent à l'aise.


        J'suis comme ce docteur qui se ballade en Tardys, j'fais preuve de vantardise, je défie le temps et ses statues. J'ai différentes fractures, à chaque chute le temps sature et ça dure autant que ça tape dur. Le temps se déchire à chacun de ces défis, chacune de ces décennies car silencieusement la mort l'emporte, encore un changement de corps et de décors. Ce soir, il pleut des discordes temporelles, bien entendu.


         J'avance à compte-gouttes et pipettes et cette faucheuse pipelette m'assure que je reposerais sous le lierre. Ô mon père, jamais je ne partirais de cette terre, tu m'as donné la vie, je l'userai sans faire de pause. Reviens à moi, ne t'enfuis pas, la mort approche et je sens mon heure m'emboite le pas. Pas l'time pour ces conneries, ce soir le barge chronophage est de sortie.


      Tic tac, tic tac, le temps passe. Démon perdu en trip bad ne trouve pas sa place. Donc il rature chacune des secondes de ces instants de vie et sa raison est partie en vrille comme une disette en rave party. Plus l'time,  j'suis die, j'gagnerais jamais de médaille mais j'prends mon temps, j'perds mon sang quitte à sacrifier ces mauvais sentiments qui m'tentent, me hantent comme ces horribles ornements. Passé, présent et futur, simples et sanglantes éraflures. Tituber, marcher c'est trop dur autant que respirer en haute altitude est sûr, la vie est courte, passe moi l'aiguille et va te faire foutre. 


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